La maman de deux amies très chères vient de nous quitter. En guise d’hommage filial et de réconfort amical, je vais vous raconter le cadeau que ma mère m’offrit douze ans après son décès. Ayant été en voyage au moment fatidique, une question me tourmentait. Mais pourquoi n’avais-je pas pu être là pour elle?
Ce fardeau tenait compagnie à une autre énigme. Déjà très tôt, je voulais savoir dans quoi dansaient les étoiles et les galaxies. En trente ans, j’avais lu des tonnes d’ouvrages scientifiques. Personne n’en disait mot. Mais qu’est-ce que l’infini?
Les questions portent des vérités que les réponses révèlent une fois à maturité.
C’était durant un atelier pour me libérer de ma peine envers ma mère. L’exercice consistait à écrire dix qualités et dix défauts de maman et trouver comment ils m’avaient servie. Je revécus alors les moments forts de ma vie avec elle.
L’expérience fut percutante. Je compris que ses traits beaux ou laids étaient aussi les miens. Chacun teinté de notre couleur, c’est certain. Théâtrale, émotive, envahissante. Maternelle, courageuse, accueillante. Tel défaut m’avait poussée à tracer ma voie. Telle qualité m’avait aidée à faire mes choix.
L’espace qui nous séparait s’estompa. La distance s’effondra. Je me reconnus en elle. Je la reconnus en moi. Elle et moi. Moi et elle. Endroit. Envers. Et l’inverse.
Des larmes saluèrent cette sublime révélation. L’animateur me demanda ensuite de choisir une participante qui ressemblait à maman. Une fois assise devant elle, je pus enfin évacuer mon trop-plein d’amour et de gratitude.
Étrange… Elle trouva les mots que je me languissais d’entendre.
Ma pulsation se calma. Mon attention s’intensifia. Et je sentis sa présence. Maman. Ici. Maintenant. Tout en moi devint si rayonnant que la moindre trace d’absence disparut en un instant. Définitivement. De ses yeux, soudain, irradiait une douce lumière. Qui enveloppa son visage, la pièce tout entière et… POUF!
Ô lumière! Une éblouissante seconde m’imprégna d’informations. En ce pouf historique, en ce bond quantique, j’obtins réponses universelles à mes questions existentielles. C’est formel. Quand je sépare le monde, je perçois la matière finie et temporelle. Quand j’unis le monde, je perçois la lumière infinie et éternelle.
Ma maman chérie me fournit ainsi un double cadeau sans prix. Le fini et l’infini se côtoient constamment. Tout est présent. Nos sens appellent début, milieu et fin les différents instants d’un perpétuel changement. Tout est transformation.
Fini et infini. Matière et lumière. Une question de perception. Brillant, non?
♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥
Vous aimez? Merci de partager. Encore? Cliquez sur l’onglet NOS BOGS.
Filed under: Boguettes magiques