Étape 13 : Rodez - Revel
Vino est monté sur la grosse !
N’allez pas vous imaginer des choses. Ce site a une tenue que nous entendons respecter, et en outre le “mur sacré de la vie privée” ne sera jamais franchi.
“Monter sur la grosse” pour Vinokourov comme pour les autres cyclistes, c’est passer une côte en restant sur le grand pédalier.
De tout un peu.
Le compteur de Chavanel, en fin d’étape. 44km-h de moyenne ; vitesse maximum : 90km-h
Le journal de France 2 a fait un sujet sur le Tour, vu depuis la Chine. 10 millions de téléspectateurs assidus, bien qu’il n’y ait aucun coureur chinois ayant la moindre notoriété. On imagine ce que cela représente comme vitrine pour la France, quand de plus en plus de Chinois se mettent à voyager ?
Le vélo pour les nuls – ne pas “se mettre dans le rouge“.Nous allons tout d’abord faire un peu de physiologie pour les nuls. Quand l’organisme est amené à faire un effort surhumain, il a besoin d’oxygène et de carburant (le glucose, en principe en quantité suffisante si le coureur s’est correctement alimenté ; sinon c’est la fringale synonyme de catastrophe absolue). Il doit également évacuer le dioxyde de carbone produit lors de la “combustion” musculaire.
C’est en général en montée qu’il faut prendre garde à “ne pas se mettre dans le rouge”. Pour alimenter les muscles, la circulation sanguine accélère, le cœur se met à battre de plus en plus rapidement, les échanges gazeux au niveau des poumons sont exacerbés. Un champion dont, au repos, le rythme cardiaque est environ de 40 voit la pompe grimper à 180, 190. Chaque coureur connaît exactement le “point limite” à ne jamais dépasser (c’est déterminé en tests d’efforts, sur home trainer. Ce point peut varier avec la température, l’altitude et la forme d’effort : grimper n’est pas rouler). S’il est déterminé à 188, pas question, même pour quelques secondes, de passer à 190, faute de quoi les ventricules perdent leur efficacité et la pompe se dérègle durablement. Avant, cela se faisait au “feeling”. Maintenant, les cyclistes ont des senseurs sur la poitrine, qui envoient l’indication du rythme cardiaque sur le compteur.
L’ancien du jour – exceptionnellement, ce n’est pas un coureur.
Didi, Le Diable.
Didi est un allemand qui a toujours été passionné de cyclisme. En 1992, un rêve s’est réalisé : il a visité le Tour de France pour la première fois, et y retourné chaque année suivante. Il est connu parmi la plupart des spectateurs de télévision comme le “Diable du Tour de France.” Il suit le parcours dans une minuscule camionnette, une demi douzaine de tenues rouge et noires, et se poste aux endroits stratégiques. Pour cela, il faut une organisation méticuleuse, les routes étant coupées très tôt. Les cameramen ne le ratent pas, des coureurs lui font un signe amical et aujourd’hui ce fut la consécration : il a eu droit à un reportage dans l’Après-Tour.
Benjamin