J'ai indiqué dans la précédente note que j'ai donné mon tarot à une personne de ma connaissance, qui le voulait à tout prix. Cela faisait environ 5 ou 6 ans que je le l'étudiais plus.
J'ai raconté comment, alors que j'étais plus intéressée par mon "don" de guérisseuse, un vendeur dans une boutique ésotérique m'a prouvé par A plus B que j'étais aussi "une très grande voyante".
Lorsque ma fille, âgée de 4 ans me dit: "maman, pourquoi les gens y zon de la lumière autour d'eux" et que, en cet été 1974, j'ai commencé à chercher pourquoi elle voyait cette lumière, je ne me doutais pas du tout que je mettais le doigt dans un incroyable engrenage. Qui m'a emportée entièrement et ma envahie toute entière, jusque dans la moindre cellule de mon corps et, j'irais plus loin de ma force invisible, mon âme ? Mon énergie, mon empreinte cosmique… enfin, plus loin encore que ma chair. Juste une réflexion, une image pour appuyer mes dires –ou mes écrits.
J'ai fais ce que j'ai pu avec ma modeste intelligence et compréhension des choses ou le peu d'éducation et enseignement que j'ai reçu.
N'empêche.
Je pense avoir réussi à ne pas me laisser infléchir ou inféodé à quiconque ou par,
ou quoi que ce soit de courant qu'il soit religieux, dans le sens des religions reconnues ou dans le sens sectaire proprement dit ou de pensée, unique ou pas. Pour les partis politiques, ne vous occupez pas de mes votes, je m'en charge parfaitement bien.
Mais, éviter de tomber dans le piège de certains courants de pensées, croyez-moi, c'est un peu dur dans certains cas. Il faut avoir de l'imagination pour étudier le Tarot de Marseille ou pour tenter de comprendre tous les tenants et aboutissants du monde "parapsychologique, ésotérique ou autre nom que vous voulez lui donner". Du coup, je ne crois pas en grand-chose: ni en l'astrologie comme science divinatoire (je précise cela car je m'amuse à réaliser des horoscopes pour certains médias mais cela rapporte et il faut bien payer les cotisations de travailleur indépendant); je ne crois ni en la magie noire; blanche, rouge à petits pois ou verte, ni en l'envoûtement, ni au retour d'affection, ni au retour des morts, ni aux zombies, ni aux anges, ni à la réincarnation, ni à la sainteté, aux miracles et, depuis longtemps, très longtemps même, au Père Noël.
Je crois à la voyance et c'est déjà assez. Quand je pense à Sciences et Vie qui un jour a écrit que je "suis la voyante qui ne croit pas à la parapsychologie", je ris de me voir si belle en ce miroir… Marguerite n'est pas mon second prénom. Comprenne qui pourra de cette plaisanterie.
Pendant que j'écris ces notes, il y a deux minutes, je reçois un appel d'une télévendeuse qui me dit être à Londres pour la Sté machin et qu'elle à un questionnaire concernant la vue des jeunes de 16 à 24 ans. Comme je ne voulais pas perdre de temps, "j'ai dis non, personne de cet âge ici": mais, la vue, je m'y connais plus qu'elle (que ce soit au niveau de la vue organe et la vue intérieure) et… un jeune de 16 à 24 ans, ben, oui, y'en a une.
C'est moi! Encore beaucoup aujourd'hui mais fastoche pour quelqu'un qui se déplace en arrière et en avant dans l'espace et l'Histoire. Si on ne garde pas son enthousiasme de jeunesse, il n'y a plus grand-chose de bien à se donner comme avenir, même s'il est autant érodé que le mien et plus très engageant. Si je ne croyais pas en la vie, je ne me casserais pas la tête à organiser des stages et cours de Tarot, explication des rêves ou voyance, -en cette année 2010 où la sécurité sociale me jette hors du circuit des travailleurs, pas syndiquée, mais cotisante.
En 1974, j'avais 24 ans.
Et plus j'avançais dans mes recherches, plus je savais qu'il me fallait sauter le pas et, un jour, m'installer en tant que travailleur indépendant. Pour une qui a commencé à l'usine à 14 ans, se retrouver sans salaire ni bulletin de salaire à la fin du mois, avec une enfant et pas d'allocations familiales ni la paye du mari et se mettre à son compte… une patronne… venue d'une famille d'ouvriers… c'était plus qu'osé, c'était gonflé.
Même si, en ces années 80, Tapie courrait dans toutes les télés pour vanter les mérites du bisness à tout crin, ben, une mère célibataire juste avec un certificat d'études…
On était, tout de même plus courageux à l'époque. De nos jours, les jeunes ont la peau du ventre bien tendue grâce aux allocations de toutes sortes. Et le principe de précaution écrit dans la Constitution Française.
Ce vendeur de tarots et autres bazar de pacotilles diverses et avariées utilisées par les sorciers, envoûteurs de tous acabits et cartomanciennes à la chouette empaillée, me lance, à mon corps défendant, dans la noble profession de voyante. Puisque je n'ai pas de modestie, cette profession est devenue noble par ma noblesse personnelle. Et vlan! Juste pour embêter les cartomanciennes-grenouilles de bénitier, il y en a, si, si, je vous le jure! Quand les cartes ne leur disent rien,
et les bougresses savent se faire désirer….
les cartomanciennes-grenouilles appellent au secours leurs guides ou leurs anges… pour ces derniers, franchement, elles y croient dur de dur, la foi du charbonnier, car il faut croire au Bien quand on veut se lancer dans cette profession; mais, vu l'état de la planète et la haute valeur humaine et intellectuelle des 7 milliards qui y grouillent, c'est des tas de démons qui courent monts, vaux, campagnes et villes… pour les anges, j'ai beau repasser, je n'en vois guère…
Quelque chose me pousse en cet été 1974? Je ne sais, mais j'achète un paquet de Tarot de Marseille (d'après le vendeur, c'est Celui qui le plus Grand pour les vraies voyantes (sic); 130 Francs, pour moi, cela faisait cher le parquet de cartes. Je comprends pourquoi certaines utilisent le paquet de belotte de leur copain, c'est beaucoup moins cher de taper le carton que Celui qui le plus Grand! L'homme veut à tout prix me coller un bouquin écrit par Machin ou par Chose. J'ai refusé, très fortement refusé. Je regrettais déjà quelque peu, d'acheter le Tarot, bien cher pour mon budget… j'ai toujours privilégié de mettre un bon gros beefsteak dans l'assiette de ma fille qui est une très grosse carnivore de steak, son pécher mignon; (offrez-lui la Tour d'Argent, le Fouquet's ou un passage chez Robuchon, elle va réclamer son steak-fites, tranquille comme baptiste et s'il n'y en a pas ou si Robuchon ne lui en trouve pas un sur le champ, vous verrez son visage fermé toute la soirée; ce ne sera pas la faute à Robu mais bien la vôtre qui ne connaissez pas les bonnes cantines!)
Je digresse.
Mais, je reviens à mon propos.
J'arrive à la maison, dès que j'ai un instant, j'ouvre le paquet. Et là, il se passe quelque chose que je ne peux pas décrire. Si vous n'avez pas ce "truc" en vous, vous ne comprendrez pas du tout ce que j'écris. Dans le paquet de Tarot de Marseille, il y avait un vrai petit livre, écrit par je ne sais qui… mais, la méthode prônée fut le déclic, le ressort, l'ouverture vers un autre monde.
D'ailleurs, j'y suis encore. Et si vous en avez le courage, participez à un de mes stages. Vous ne pouvez même pas imaginer….
J'ai donc étudié le Tarot de Marseille comme il se doit, sans savoir qu'en ce temps j'ai procédé de la seule et bonne façon de faire. Après plusieurs mois d'études précises et même plusieurs années encore ensuite, j'avais tout tiré de sa substantifique mœlle. 3 jours après l'avoir acheté, j'ai trouvé, par hasard chez Pier Import à Toulouse un joli petit coffret à bijoux en bois tout-venant mais il était pile-poil le contenant idéal et parfait et je me faisait suivre mon petit trésor secret: de la maison à mon bureau de consultation.
Mais que je regrette mon Tarot! Que je regrette le livret… que je regrette le coffret; tous les deux, ils allaient si bien ensemble. Ha, encore une fois, mon bon cœur m'a trahi lorsque je l'ai donné. Je veux mon coffret et le petit livre!
Pour le Tarot, je n'en veux pas. Je ne peux pas utiliser les cartes tripotées par une autre. Comme je me lance dans cet enseignement, j'ai donc acheté quelques paquets récemment du Tarot de Marseille, pour le mettre dans ma boutique internet:
Je n'aime pas du tout cette URL, mais c'est un ami qui me l'a conseillé et, pour lui faire plaisir;..
J'ai pris un Tarot de Marseille pour moi. Avant-hier, je l'ai ouvert vite, dès réception: ha, le petit livret…. en voici un.
J'ai constaté du premier coup d'œil que le livret qui l'accompagnait était d'une écoeurante nullité.
Puis, j'ai pris les lames et je les ai ouvertes en rosace. 20 ans que je n'avais ouvert un Tarot de Marseille.
Les images m'ont sauté à la figure. Elles m'ont envahie, engloutie, absorbée. La lumière s'est enclenchée dans mes neurones. Et une grande joie, un plaisir immense, une chose douce et joyeuse m'a ravagée, de la pointe des cheveux au petit doigt de pied. J'ai moi-même et je le ressens encore été surprise de ce sentiment étrange et indescriptible. C'était comme retrouver un ami, tant d'années après, un ami, un frère, un compagnon, un maître. Des retrouvailles fortes et puissamment émotives, avec une "charge" de choses indescriptibles et incompréhensibles. Une charge émotionnelle puissante englobant à la fois un temps si long, si incroyablement long d'absence et une puissance émotionnelle du plaisir des retrouvailles: un ami, perdu de vue, jamais oublié mais avec qui on sait retrouver instantanément la complicité ancienne, redevenue actuelle, avec les choses du passé, les choses vécues durant la séparation et les choses à vivre de nouveau, maintenant et tous les deux.
Comme cela, tout à coup, j'ai senti que le Tarot de Marseille vivait toujours en moi! Comme c'est étrange. Mais quelle faramineuse puissance!