"La mante religieuse se montre (...) expéditive, le mâle étant considéré comme une offrande alimentaire". Thierry Lodé, La guerre des sexes chez les animaux. P 168.
Lorsque j’avais quinze ans, en classe de seconde, un garçon avec de très beaux yeux verts s’est intéressé à moi. J’étais flattée.
Ma copine s’est alors mis à le draguer comme une folle. J’étais dégoûtée. Et puis les garçons sont faibles, je le savais déjà.
Un jour, dans un couloir, il m’a glissé à l’oreille.
- Mais tout ça ne n’est pas la vérité vraie !
Les vacances sont arrivées. Il allait passer l’année suivante dans un autre lycée. Pendant l’été, il a téléphoné chez moi, pour m’inviter à nager dans sa piscine. Mon père a refusé.
Il y a quelque temps, je me suis intéressée à un homme un peu chétif. Je me disais que personne ne pourrait le draguer puisque lui-même n’était pas dans cette attitude de grand gagnant de la séduction. Un charme discret. Les filles ne se pâmaient pas devant ses yeux, qui il est vrai ne sont pas verts. J’ai expliqué à ma copine (une autre) ce que je lui trouvais de bien. Elle s’est mis à le draguer comme une folle. Pourtant elle était maquée. Elle a quitté son mec.
Je me suis détournée de ce mec au charme discret. Je n’allais tout de même pas entrer dans une compétition ridicule.
Et en ce moment, il y a une fille, Sophie, qui drague ouvertement un type que je connais. C’est infernal. Je crains qu’il soit trop bête pour s’en apercevoir. Peut-être aussi qu’il aime. Ca, je ne sais pas. Elle est pourtant d’une hypocrisie déconcertante. Elle, c’est le genre, la « bonne copine », la fille sympathique, toujours là, l’oreille attentive, là surtout le jour où il sera trop faible et aura besoin de beaucoup, beaucoup, beaucoup, de réconfort. Après, elle ne le lâchera plus.
Publié par les diablotins