Sous l’impulsion courageuse de leur Président, les États-Unis viennent d’établir un corpus de règles destinées à encadrer les pratiques des organismes financiers afin d’éviter que leurs comportements irresponsables et immoraux entraînent à nouveau le pays, et le Monde, dans une crise extrêmement grave. La plus grande banque mondiale, Goldman Sachs, vient d’être lourdement sanctionnée pour avoir trompé ses clients. Pendant ce temps, les pays européens, derrière des rodomontades ridicules, continuent de tergiverser, soumis qu’ils sont à leurs égoïsmes nationaux et aux lobbys financiers. Tous les G2, G7, G20 n’ont encore abouti à rien de concret et les pratiques spéculatives ont repris de plus belle. L’économie américaine recouvre peu à peu la santé, les économies européennes continuent de stagner, voire de se dégrader. Et, pendant ce temps-là, la Chine s’amuse et continue de vampiriser le monde. L’Europe est décidément malade de sa gouvernance inefficace et empêtrée dans le court terme. Les compromis, qui sont davantage des demi-mesures, ne permettent aux responsables politiques que de préserver les demandes populistes de leur électorat et leur réélection. Pendant que les Américains prennent des mesures courageuses, les Français continuent de ratiociner sur l’usage du mot « rigueur ». Peut-être faut-il se rendre à l’évidence et admettre que l’Europe puissance est une utopie. La raison principale en est peut-être que les peuples européens, fatigués par plus de deux milles ans d’histoire faits de guerres, de révolutions, de massacres, sont sur la voie de l’assoupissement et, à terme, de la disparition ?