La Fondation scandalisée :
on meurt autant à la rue l’été que l’hiver
Il a fallu trois heures à l’homme de glace pour disparaître.
Un temps que la Fondation a utilisé pour sensibiliser le public sur l’été toujours aussi meurtrier pour les personnes à la rue.
1 m de haut x 0.72 m de long x 0.76 m de large et un poids de 200 kg de glace. . . personne n’est resté insensible devant cet homme qui a mis quelques heures pour disparaître en silence, sous les yeux des touristes et autres personnes de passage au Louvre jeudi après-midi.
Soucieux de rappeler à tous qu’on meurt autant à la rue l’été que l’hiver, le Délégué général, Patrick Doutreligne et son adjoint, Christophe Robert, ont ainsi poussé un “coup de gueule” symbolique jeudi 8 juillet, devant la pyramide, alors que la période estivale porte à faire oublier les conditions de vie inacceptable des personnes en errance.
En 2009, 406 personnes ont trouvé la mort à la rue, elles sont déjà 153 depuis le début 2010, d’après les chiffres du Collectif des Morts de la Rue.
En cette période pourtant privilégiée, on meurt autant à la rue qu’aux grands froids de l’hiver, bousculé par l’amplitude thermique, l’absence d’hygiène ou l’insuffisance des politiques publiques.
Avec cette opération inédite, la Fondation tire la sonnette d’alarme et rappelle que, lorsque 5 349 places d’hébergement d’urgence hivernales sont tout simplement fermées fin mars, on contribue — et on continue — à mettre à la rue des personnes fragilisées. . .
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