Déjà dans une très mauvaise passe aux Etats-Unis, Barack Obama voit s'effacer le soutien inconditionnel dont il bénéficiait en Europe. Récemment, de nombreux décideurs ont clairement désavoué la politique du président démocrate.
Relations transatlantiques
Un conseiller de Nicolas Sarkozy ne cache pas sa déception de voir l'Europe négligée par le président américain et déclare au Times :
“Obama does not come from the same tradition as his predecessors. He is interested in Asia and Russia, not Europe. There is no sense of a privileged relationship. They seem to take us for granted sometimes.”
C'est le président de la commission européenne, José-Manuel Barroso, qui accuse Obama d'avoir raté l'occasion d'améliorer les relations transatlantiques :
“The transatlantic relationship is not living up to its potential. I think we should do much more together. We have conditions like we have never had before and it would be a pity if we missed the opportunity.”
Politique économique
Les appels à davantage de relance keynésienne de Barack Obama rencontrent quant à eux une réception catastrophique des allemands. Au sein du gouvernement fédéral, certains n'hésitent pas à l'accuser de saboter les mesures pour lutter contre le déficit et la dette publique :
“If our austerity cuts lead to street demos, the protesters will be shouting out phrases they heard from Obama. How do you think that makes us feel ?”
Les anglais ne sont pas moins durs avec Obama, en particulier sur l'affaire BP, dans laquelle le président américain a attaqué avec virulence la compagnie britannique.
Une telle chute en moins de deux ans est inédite, tant aux Etats-Unis qu'à l'international.
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