Il était une fois la révolution

Publié le 16 juillet 2010 par Cajj

(humour)

Hier, j'ai regardé "il était une fois la Révolution " de Sergio Leone sur une musique d'Ennio Morricone. Chef d'œuvre parmi les chefs d'œuvre .
Tout commence par un western spaghetti et 2 personnages truculents : le peon plus pauvre qu' ouvrier-paysan et l'Irlandais qui débarque sur sa moto anachronique. Et voila le voleur qui croise le chercheur d'or. Le flot de l'histoire les entraine dans la Révolution mexicaine. Cow boys, ils percutent l'armée ennemie. Fort de cet exploit, la tragédie débarque.
Ce n'est pas le réalisme qui domine la scène de la grotte. Les visages des massacrés sont figés. Dans cette immobilité mortuaire, c'est le bruit des mitrailleuses qui nous emmène dans la tragédie. Qu'est-ce que le bien et le mal ? Le révolutionnaire a laisse ses illusions là où l'amour et la trahison se sont conjugué.
Cette fresque nous fait voyager de l'absolutisme au tout relativisme, de la comédie à l'étude psychologique. Quelle leçon de politique ! Quelle leçon sur l'homme, la vie et la révolution ! La comédie au service de la tragédie humaine ! Fabuleux !
Plus les années passent plus ce film me fascine. Qu'est-ce que la vie ? Comment peut-on juger autrui ? Quelle est l'histoire ? même l'auteur hésite entre Sean victime ou coupable ? Et l'amour dans tout ça. Seule la mort est définitive. C'est l'Amérique, ce paradis terrestre qui nous fait avancer, un leurre qui nous rassure. La guerre est un drame et ses héros des erreurs de l'histoire. Voila la campagne irlandaise et le lyrisme de Leone-Morriconne. Je médite sur la vie et le sens du combat politique .
cajj
NB : c'est bien mieux que les affaires Woerth