la chanson et la poèsie

Publié le 16 juillet 2010 par Dubruel

LA CHANSON N’EST PAS UN ART MINEUR

Voici de très courts extraits de plus de 30 chansons connues

Ce florilège cherche à prouver que la chanson n’est pas un art mineur, comme l’avait affirmé, sans doute un peu trop vite, le grand Serge Gainsbourg.

Notre propos, ici, n’est pas de négliger les voix, les musiques, etc. Mais simplement d'extraire quelques beaux vers pour les mettre en valeur.

1926 : Dans « Parlez-moi d’amour » (grand prix du disque en 1931), on relève :

« Il est si doux

Mon cher trésor, d’être un peu fou

La vie est parfois trop amère. »

1914 : « La caissière du Grand Café »

 

« C’est curieux comme les amoureux

On s’comprend rien qu’avec les yeux. »

 

1920 : « Mon homme »

« Et j’dis qu’il faut qu’on pardonne

Quand une femme se donne

A l’homm’ qu’elle a dans la peau. »

 

1923 : Sacha Guitry écrit : « J’ai deux amants »

« Mon Dieu ! Que les hommes sont bêtes !

On les f’rait marcher sur la tête

Facilement, je crois. »

 

1923 : « La Garonne », écrite sous Napoléon III, contient ce vers (prémonitoire,)

« Elle aurait dégelé le pôle. »

 

1935 : « Quand un vicomte… » (Paroles de Jean Nohain)

« Qu’est-ce qui compte en fin de compte

C’qui compt’ surtout c’est nous. »

1936 : « tel qu’il est, il me plait » (Chantée par Fréhel)

« Le boulot pour lui, c’est la chose

La plus sacrée, il n’y touche pas. »

1947 : « Clopin-clopan » (Pierre Dudan)

« De temps en temps le cœur chancelle

Y a des souvenirs qui s’amoncellent. »

1947 : « Barbara » (Jacques Prévert)

« Je dis tu à tous ceux que j’aime

Même si je ne les ai vu qu’une seule fois. »

 

1951 : Moi, mes souliers » (Félix Leclerc)

« Au paradis, parait-il, mes amis

C’est pas la place pour les souliers vernis.

Dépêchez-vous de salir vos souliers

Si vous voulez être pardonnés. »

 

1952 : « La conscience » paroles et musique de Stéphane Golmann.

« ……………

Dans la pièce sur la table n’attend plus

La bouteille que la conscience a bue. »

 

1953 : Tout ça parc’ qu’au bois d’ Chaville » (Odette Laure en a fait un succès)

« Par contr’ si t’en balances

Tu s’ras respecté

Et selon toute évidence

Tu s’ras député. »

 

1955 : Coup de chapeau à Boris Vian : « J’suis snob »

« J’ai un ulcère

C’est moins banal et plus cher

……………

Et quand je serai mort

J’veux un suaire de chez Dior. »

 

1954 : « Un jour, tu verras » (association de Georges Van Parys et de Mouloudji. »

« Puis nous arriverons sur une plaque grise

Où les pavés seront doux à nos âmes grises. »

1962 : « Tous les garçons et les filles » (Immense succès de Françoise Hardy)

« Et la main dans la main,

Ils s’en vont amoureux

Sans peur du lendemain. »

1962 « Et maintenant » (Gilbert Bécaud)

« Tu m’as laissé

La terre entière

Mais la terre

Sans toi, c’est petit. »

 

1964 : de Barbara, talent, diamant à l’état pur « Nantes » qui évoque la mort de son père

« Faites vite, il y a peu d’espoir

Il a demandé à vous voir.

…………….

Mais il ne m’a jamais revue

Il avait déjà disparu

………………

Il voulait avant de mourir

Se réchauffer à mon sourie. »

 

1965 : « Le ciel, le soleil et la mer » Avec cette chanson, François Deguelt a formé des milliers de couples.

« Quelque part en septembre

Nous nous retrouverons

Et le soir dans ta chambre

Nous le rechanterons

Malgré le vent d’automne

Et les pluies monotones. »

1953 : Eddie Constantine interprète « Ah ! Les femmes… »

« On a beau chanter

Que les femmes dans la vie

Viennent tout compliquer,

C’est curieux, mais à chaqu’fois on l’oublie. »

 

1954 : Brassens compose « Chanson pour l’Auvergnat ». Désormais, il ne sera plus considéré comme un immonde.

« Toi l’hôtesse quand tu mourras

Quand le croq’mort t’emportera

Qu’il te conduise à travers ciel

Au père éternel. »

 

1956 « Quand les hommes vivront d’amour » Paroles et musique du canadien Raymond Lévesque, chanson superbement interprétée par Félix Leclerc et aussi par Gilles Vignaud.

« Quand les hommes vivront d’amour

Il n’y aura plus de misère

Et commenceront les beaux jours

Mais nous, nous seront morts mon frère. »

 

1957 : Patachou découvre Guy Béart grâce à son  : « Bal chez Temporel »

« Si tu reviens jamais danser

Chez Temporel un jour ou l’autre

Pense aux bonheurs qui sont passés

Là simplement comme le nôtre. »

 

1955 : « Le déserteur » de et par Boris Vian. (Début de la guerre d’Algérie.)

« Je ne suis pas sur terre

Pour tuer de pauvres gens

…………….

Refusez d’obéir

Refusez de la faire

N’allez pas à la guerre. »

 

1961 : « Non, je ne regrette rien », un des derniers succès d’Edith Piaf, musique de Charles Dumont, paroles de Michel Vaucaire.

« Balayés les amours,

Avec leurs trémolos,

Balayés pour toujours

Je repars à zéro.

…………….

Car ma vie,

Car mes joies,

Aujourd’hui,

Ça commence avec toi ! »

 

1962 : « Ne me quitte pas. », sans doute, une des plus belles chansons de Jacques Brel.

« Je ferai un domaine

Où l’amour sera roi

……………….

Je me cacherai là

A te regarder

Danser et sourire. »

 

1967 : Juliette Gréco a 20 ans de carrière quand elle lance : « Déshabillez-moi »

« Conduisez-vous en homme

Soyez l’homme

Agissez.

…Déshabillez-moi

Et vous

Déshabillez-vous.

 

1967 : Claude Nougaro (paroles et musique) chante« Toulouse », sa ville natale. Son père a été premier baryton à l’Opéra de Paris.

« J’entends encore l’écho de la voix de papa.

C’était en ce temps-là mon seul chanteur de blues. »

 

1970 : « L’aigle noir » (paroles et musique de Barbara)

« Retournons au pays d’autrefois,

Comme avant, dans mes rêves d’enfant

Pour cueillir en tremblant

Des étoiles, des étoiles. »

 

1971 : « Avec le temps » (paroles et musique de Léo Ferré)

« Et l’on se sent glacé dans un lit de hasard

Et l’on se sent tout seul peut-être mais peinard. »

 

1968 : « Quand la mer monte. » (paroles et musique de Jean-Claude Darnal.)

« Quand ell’ descend

Je l’attends

A marée basse

Elle est partie, hélas

A marée haute

Avec un autre. »

 

1972 : Michel Delpech écrit et chante « Que Marianne était jolie »

« Marianne a cinq enfants,

Quatre fils qu’elle a perdus

Le cinquième à présent

Qu’elle ne reconnait plus. »

 

1974 Sur une musique de Jean Ferrat, Daniel Guichard chante « Mon vieux »

« Mais quand on a juste quinze ans

On n’a pas le cœur assez grand

Pour y loger

Tout’ ces chos’-là

Tu vois. »

 

 

1977 : paroles et musique de Philippe Chatel« J’t’aime bien Lili »

« Mais j’ai du mal à vivre cette vie,

Entre le silence et l’oubli

J’attends mon paradis. »

1981 : « Il est libre Max » Paroles et musique d’Hervé Cristiani

« Qu’est-ce qu’y s’racontent, c’est ça

Qu’il faudrait savoir

Pour avoir, comme lui autant

D’amour dans l’regard. »

 

 

 

A suivre ??