On avait évoqué il y a quelques semaines le peu d’entrain que mettait notre Première Dame à honorer les bonnes causes portées par sa fondation. Toutefois, si il y a un domaine où la fondation de Carla s’illustre, c’est la collecte de fonds, à défaut d’action. Un don estimé à 500 000 euros de Lancôme semble particulièrement mal-venu en cette période de Bettencourtgate.
L’information nous vient des journaux de la Perfide Albion, culturellement beaucoup plus enclins que les nôtres à dénoncer les conflits d’intérêt.
Ainsi, Le Daily Telegraph (info reprise par Mediapart, encore eux !) révélait en avril de cette année que John Paulson – l’homme dont le hedge-fund est au coeur du procès du gouvernement américain contre Goldman Sachs – s’était engagé à faire un don de …500 000 euros tous les ans pendant 3 ans à la fondation de Mme Bruni-Sarkozy.
Don qui pose un tout petit problème par rapport au job du mari de Carla, qui bien que Président d’une puissance de second rang, a tout de même pris les engagements – aussi saugrenus fussent-ils – de « moraliser le capitalisme », et de soutenir l’initiative de Barack Obama pour «dissuader les banques de spéculer pour elles-mêmes ou de financer des fonds spéculatifs».
Discours de Nicolas Sarkozy, à Davos
Si cette affaire n’était pas suffisante, un deuxième don à la fondation de Lady Carla tombe particulièrement mal en pleine affaire Bettencourt.
La fondation de Carla a en effet bénéficié d’un don estimé à 500 000 euros de la part de Lancôme. Or, il se trouve que la marque de luxe se trouve être l’une des plus rentables de…L’Oréal, dont Mme Bettencourt est la 1ère actionnaire avec un peu plus de 30% des parts.
Ce financement est abordé dans un autre quotidien britannique, le Daily Mail qui note ironiquement: « il y aurait clairement un conflit d’intérêt s’il s’avérait que Mme Bettencourt (…) ait bénéficié sur le plan financier de ses liens avec la femme de Mr Sarkozy ».
Recevoir un chèque de 30 millions du fisc, au titre du bouclier fiscal, est-ce « bénéficier sur le plan financier de liens avec la femme de Mr Sarkozy ? », qui s’est fait le héraut de ce même bouclier fiscal ?
On attend impatiemment un rapport de l’IGF à ce sujet.
Le programme « Révélations » de la fondation Carla-Bruni Sarkozy,
en collaboration avec Lancôme