Montagnes Russes

Le temps est splendide, les paysages aussi et notre forme est à niveau. Nous roulons joyeusement 73 kilomètres dans les cailloux, les crevasses et les ronces. Nous aurions sans doute atteint la petite centaine si je n'avais pas crevé à l'arrière en fin de journée. Arrêt à Trèbes, dans un camping secoué par les exclamations et les feux d'artifices du treize juillet.
Départ à sept heures le lendemain. Au bout de cinq kilomètres, la Patronne éclate son pneu arrière sur une grosse racine. Retour à pied au même camping. Innovation, nous laissons Modestine courir à nos côtés le long du canal (espérant secrètement qu'elle se perde dans un champ ou qu'elle se fasse dévorer par un phacochère). Il n'en est malheureusement rien et nous finissons par la remettre dans sa Modest-mobile à l'approche du village. Elle devient vite l'attraction du camping, où elle éborgne les enfants, déchire les toiles de tente et se jette d'un arbre à l'autre suspendue au bout d'une griffe. Le soir, le camping est secoué par les exclamations et les feux d'artifice du… quatorze juillet.
Découverte du matin : une couche de confiture d'abricots sur une tartine de nutella. Ougfle.© Éric McComber