Pour continuer et peut-être terminer cette série Guitare-Jazz-Standards en beauté, je n'ai pas choisi les pires : João Gilberto & Caetano Veloso interprètent Desafinado de Antonio Carlos Jobim, en costumes-cravates à Buenos Aires (2000).
João Gilberto avec sa soeur (ou son épouse ? merci de me renseigner si vous savez) Astrud étaient les régionaux de l'étape dans cet album de Stan Getz, Getz-Gilberto qui en 1963 a imposé la Bossa nova comme une branche majeure du jazz contemporain. Le moins qu'on puisse dire est que cette branche a porté des fruits voluptueux (car la bossa est une musique voluptueuse, sensuelle, on peut dire érotique). Les titres sont généralement signés Jobim ou Vinicious De Moraes (ou les deux) et la voix de velours des Gilberto a su conquérir le monde de la nuit. Gilberto avait pris l'habitude, en concert, de jouer et chanter de moins en moins fort, de plus en plus sensuel et langoureux, de façon à capter la moindre molécule de l'attention du public. Remarquez comme il s'émancipe totalement du rythme, comment, tout en le respectant, il tourne autour.
Caetono Veloso (que l'on voit et entend dans Parle avec elle d'Almodovar) est venu plus tard. Sous l'influence de la pop anglaise, il a participé, avec Gilberto Gil et Chico Buarque à renouveler tout ça dans un mouvement musical appelé le tropicalisme, socialement engagé et situé nettement à gauche.
J'aime beaucoup leur duo, très élégant. Royal. Et qu'est-ce que ça me donne envie d'apprendre le portugais... Quelle langue magnifique, surtout dans sa déclinaison brésilienne.
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble