Les présidents voleurs

Publié le 16 juillet 2010 par Foothese

Le Ministre du Travail est dans la tempête. Nicolas Sarkozy aussi. En cause le financement irrégulier de la campagne présidentielle de 2007 et l’arnaque d’une vieille dame aussi riche que perdue. Le football aussi a connu des sacrés menteurs.

Bernard Tapie est sans doute resté le plus célèbre d’entre eux. Pour son aura et son appétit pour les médias mais aussi pour le palmares de l’OM. Plongé dans les eaux troubles de l’affaire VA-OM, il finira par dormir en prison pour de multiples condamnations : abus de biens sociaux, fraudes fiscales, etc…Sur le retour depuis quelques mois, il reprendra un jour du service dans un club professionnel, c’est une certitude même s’il dit le contraire.

Ancien grand ennemi de Tapie, Claude Bez, président des Girondins de Bordeaux. La rivalité est à son zénith entre les deux équipes et le président à la moustache n’hésite pas lui non plus à franchir quelques limites. Outre cette formidable histoire de l’altercation avec les journalistes d’Antenne 2 qui ne voulaient pas payer pour diffuser les images de son club à domicile, Bez a été condamné à deux ans de prison. Il avait récolté 54 millions de francs pour rénover le Haillan alors que le montant des travaux était de 44 millions. Mais où sont les 10 millions ? Perdu.

Autre président au grand coeur mais à l’arnaque facile, Roger Rocher, le président de la glorieuse équipe des Verts. Il restera 21 ans à la tête de l’Institution verte avant de démissionner devant le scandale de la Caisse Noire. Un nom bien mystérieux pour la constitution d’un pactole de 20 millions de francs. Comment  a t-il fait ? Quelques arrangements avec les entreprises locales en échange de publicité. Il prendra 4 mois de prison ferme et bénéficiera de la Grâce Présidentielle de François Mitterand en 1991 avant de décéder 5 ans et demi plus tard.

Francis Borelli aussi est mort de son amour pour le foot. Resté dans la légende pour un bisou sur la pelouse du Parc, la justice a trouvé 22 millions de francs évaporés dans la nature. On ne lui en reprochera pas un usage personnel mais dans des primes occultes versées aux joueurs pour les attirer à Paris : Calderon pour 650 000 dollars, Bocandé pour 580 000 francs pour une facture téléphonique incroyable vers Le Caire. Mais bon, Paris a gagné un titre de champion en 86 et Borelli a laissé les clefs à Canal. Alors, le reste…

Ces 4 figures du sport français ne sont pas des exceptions. Graille et Perpère viennent aussi d’être condamné à la prison avec sursis. A l’étranger, de nombreux escrocs dirigent des clubs phares. Le plus incroyable étant sans doute Jésus Gil y Gil de l’Atlético.

Pouvoir, argent, décisions difficiles, amitiés à préserver…les politiques et les dirigeants de clubs ont vraiment les mêmes problèmes. Seulement, les footeux finissent en cage.

Lech Makaay