La Grèce qui traverse toujours une crise économique sévère voit aujourd’hui les salariés des banques Banque Agricole et de l’Hellenic Postbank faire grève pour protester contre le projet de rachat de leurs banques par la Banque du Pirée.
Cette dernière souhaite en effet racheter la part détenu par l’État grec dans les banques Banque Agricole et de l’Hellenic Postbank, respectivement 77% et 33% du capital de ces dernières.
Ironie du sort, la Banque du Pirée a souscrit auprès de l’Hellenic Postbank un prêt de 350 millions d’euros sur 2 semaines et souhaite désormais racheter son prêteur.
L’Etat grec doit faire face à la crise rapidement et efficacement et doit ainsi trouver un maximum de liquidité pour lui permettre de relancer la croissance, payer les fonctionnaires et redonner confiance aux marchés financiers. La vente d’actifs et de part d’entreprises semble donc la voie privilégiée pour le moment.
La fronde des employés montre une animosité envers un système qui souhaite profiter de la faiblesse de l’État pour maximiser ses profits . Qui a dit que le milieu de la Finance n’avait pas de cœur ?
Nous ne pouvons pas accepter le jeu de la voracité de l’establishment bancaire qui continue de voir la propriété du peuple grec comme une mariée richement dotée qui va leur assurer des positions dominantes sur les marchés et des sur-profits. Employé de l’Hellenic Postbank
Une rencontre au Ministère des Finances grec est prévue pour apaiser les esprits et clarifier la suite de l’affaire.