Bon élève, le ministre de la fonction publique, Georges Tron, applique à la lettre les consignes de son patron en matière de Révision générales des politiques publiques (RGPP). Faisant fi des transferts de charges, les niant même,
Voilà donc l'interview que Tron a donné aux Echos, relayée par "La Gazette des Communes". Après Nicolas Sarkozy lors de son intervention du 12 juillet, le secrétaire d'Etat à la Fonction publique, Georges Tron, propose d'arrêter la "dérive" des créations de postes de fonctionnaires territoriaux, en récompensant les collectivités ayant une "gestion rigoureuse", dans un entretien publié le 15 juillet par les Echos. Qu'en est-il précisément ?
L’Etat s’impose le non-remplacement d’un départ à la retraite sur deux, et il est normal et nécessaire que les collectivités participent à cet effort national, assure M. Tron, tout en excluant de remettre en cause leur principe de libre administration. On ne peut pas non plus occulter que, de 1997 à 2007, hors transferts de compétences et de personnels, les collectivités territoriales ont créé 340.000 emplois supplémentaires. Il faut arrêter cette dérive, poursuit-il.
Lundi soir sur France 2, Nicolas Sarkozy a proposé aux régions d’adopter la même règle que l’Etat. Il n’y a aucune raison que l’Etat s’impose une gestion rigoureuse et que les collectivités territoriales, notamment les régions, continuent une politique d’augmentation du nombre de fonctionnaires, a dit le chef de l’Etat. Le concours financier de l’Etat au fonctionnement des collectivités territoriales, environ 80 milliards d’euros par an, va être gelé dans le budget 2011-2013. Les collectivités devront donc faire des efforts, prévient M. Tron.
De la « souplesse » pour la FPT
Comme l’a déjà évoqué Nicolas Sarkozy au printemps, il faut aussi envisager de moduler ce concours financier afin de soutenir en priorité les collectivités dont la gestion est la plus rigoureuse et vertueuse, affirme le secrétaire d’Etat.
Partisan d’introduire plus de souplesse dans la fonction publique territoriale, il annonce aussi le lancement d’une réflexion sur ces agents, déplorant une multitude de règles très rigides qui les pénalise en limitant leurs possibilités d’évolution.
Dans une interview à La Gazette des communes du 21 juin, Georges Tron, interrogé sur le sujet, avait répondu : Il faut développer les carrières diversifiées et faciliter la mobilité intra et inter fonctions publiques. La loi mobilité offre des outils et passerelles pour développer les mobilités fonctionnelles. C’est un progrès. De même, il faut poursuivre la clarification des régimes indemnitaires, dont la disparité constitue un frein. Il assurait alors s’inscrire dans la logique du rapport « Silicani », et ne pas vouloir un big bang.