Dans la chaude moiteur de l’été, nous aurons droit à quelques films « bad ass » qui vont nous retourner les tympans. Normalement. Après The A-Team (enfin en France), avant The Expendables, voici The Losers. Et ne vous fiez pas à leur nom, ce ne sont pas tous des perdants.
The Losers, c’est l’histoire d’une équipe black ops (secrète) de la CIA, qui se fait gentiment baladée par un de leurs boss, qui les double pour son propre compte. Voici nos Losers laissés pour mort, accusés à tort d’avoir commis d’horribles meurtres, et tout ça pour la raison d’état. Alors oui, dans un premier temps on renie un peu son pays, et la seconde suivante on prend la première occasion qui passe pour aller botter les fesses du méchant manipulateur. Là dessus vous flanquez Jeffrey Dean Morgan, Idris Elba, Zoe Saldana et surtout Chris Evans au potentiel incroyable, et le film prend tout son fun. Comprenez, on se moque un peu des explosions ou du scénario, l’intérêt réside dans la capacité du film à ne faire retomber son soufflet. Ce que The Losers ne parvient finalement qu’à moitié.
On démarre le film en trombe, on aime bien les acteurs, la musique… Oui mais voilà, au final le méchant est plus charismatique que les gentils (le retour de Jason Patrick!), Saldana et Dean Morgan passent leur temps à se rouler des pelles et le reste de l’équipe se limite à une histoire pour chacun (l’un est tonton, l’autre futur papa..). The Losers perd rapidement de vue que seul compte dans ces films là l’action, et même si tout est bien fait pour nous en mettre plein la vue, on passe en revue trop rapidement le potentiel du film. Il est d’ailleurs peu étonnant de constater qu’une suite est ouvertement prévue, ce qui laisse supposer que le film est tombé dans le piège de l’introduction sans autre forme d’intérêt, se contentant de nous présenter les personnages sans creuser plus loin. Difficile donc d’apprécier totalement le spectacle, même si comme l’Agence Tous Risques il s’agit ici de s’amuser et non de réfléchir. Mais Hannibal et ses amis ont réussis au moins à construire un vrai film à part entière, et en assumant à 200% la folie qui en émanait. Reste à The Losers une forte sympathique pour l’action à tout va, et une forme de gros téléfilm qui ravirait les fans de séries d’action. On serait étonnés (mais on aimerait bien) les voir revenir en deuxième session…