Réunis à Genève pour évaluer l'application du Pacte international relatif aux droits civils et politiques de l'ONU en "Israël" et les "territoires palestiniens occupés", les 16 experts indépendants du Comité ont soumis en vain la délégation israélienne à un feu roulant de questions.
"Quelles sont les mesures mises en oeuvre pour garantir que ni la torture ni des mauvais traitements ne soient utilisés pendant les interrogatoires (...) pour obtenir de faux aveux?", ont demandé les experts.
Ils ont également demandé à "Israël" de donner de plus amples renseignements sur les mesures législatives que l'Etat "envisage de prendre pour consacrer dans son droit interne l'interdiction absolue de toutes les formes de torture et d'autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants".
Le Procureur général adjoint d'"Israël", Malkiel Blass, a invoqué le "principe de nécessité", sans toutefois précisé si "Israël" avait déjà eu recours à la torture et si ce principe permet de la pratiquer.
Dans ce contexte, une porte-parole de l'ONG Comité public contre la torture, Bana Shoughry-Badarne a expliqué qu'"Israël ne donne jamais de réponses sur la torture, faisant valoir que ces informations sont classées confidentielles".
"Nous espérons que dans ses recommandations le Comité demandera à Israël de révéler tous les cas d'interrogatoires durant lesquels le +principe de nécessité+ a été utilisé, et recommandera la mise en oeuvre d'une enquête indépendante et impartiale sur chacun de ces cas", a-t-elle ajouté.
L'ONG a déposé 160 plaintes pour torture entre 2005 et 2009, et 20 depuis le début de l'année, auprès d'"Israël".
Le Comité de l'ONU devrait présenter ses observations finales à la fin de cette session de trois semaines, le 30 juillet.
alterinfo