LONDRES (AFP) - Kitsch, paillettes, auto-célébration et autoparodie: les Spice Girls n’ont pas raté leurs retrouvailles avec le public anglais, samedi soir à Londres.
Les cinq jeunes femmes - Victoria Beckham, Melanie Brown, Emma Bunton, Melanie Chisholm et Geri Halliwell - ont présenté devant les 20.000 spectateurs de l’O2 Arena les 90 minutes dont elles avaient offert la primeur au public de Vancouver au début du mois.
Elles entrent en scène sous les cris euphoriques, ou hystériques, de l’assistance. S’y trouvent des bambines sans doute pas nées à l’époque des premiers pas du groupes, mais aussi leurs grandes soeurs et leurs mères, qui ont dansé en 1996 sur “Wannabe”, le premier tube.
Le public compte aussi une proportion non négligeable d’hommes, qui répondent présents quand Halliwell lance “Etes-vous prêts pour le +girl power+ ?”, ressuscitant un slogan qui a déjà fait date dans la pop culture. Elle revêtira plus tard l’incontournable petite robe “Union Jack” à paillettes, autre marque de fabrique.
Le spectacle compte une parenthèse cabaret avec canne et chapeau haut-de-forme et un exercice de pole dancing, lascif mais décent, autour de poteaux ressemblant étrangement à des sucres d’orge. Il faut aussi compter sur quelques plages de “ballades” un peu fleur bleue.
Le spectacle n’est pas exempt d’une amusante mégalomanie, particulièrement l’entrée en scène fracassante. Mais cette auto-célébration, plutôt méritée, est par ailleurs balancée par un sens de l’humour certain.
Sur “Let Love Lead the Way” par exemple, Bunton, Beckham, Brown et Chisholm se produisent en maîtresses dominatrices devant une bande dessinée les montrant en train de se crêper le chignon, peut-être un clin d’oeil aux tabloïds anglais, toujours à l’affût de la moindre crise au sein d’un groupe dont l’harmonie n’a pas toujours été le fort.
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