En 1949, dans le Japon d’après guerre, alors que de nombreux soldats ne sont toujours pas rentrés chez eux, un drame se noue dans la famille Inugami dont le patriarche se meurt, le fondateur de l’ empire de la soie japonaise. Sa vie a été dure et longue et son testament sera explosif., si terrible et vengeur pour ses héritiers que le clerc de notaire, par acquit de conscience, écrit au célèbre détective Kindaichi Kosuke pour lui demander d’intervenir au plus vite. Il prévoit en effet des meurtres à répétition à la suite d’un tel testament. Et il n’a pas tortSans avoir jamais été marié, le mourant laisse trois filles de trois femmes différentes qui convoitent toutes son héritage pour leur fils unique. Mais il ne l’entend pas ainsi et donne tous ses biens à Tamayo, la petite fille de son ancien bienfaiteur à condition qu’elle épouse avant trois mois un de ses petits fils.Dès lors les meurtres, les trahisons, les usurpations d’identité vont se succéder dans un paysage et une maison de rêve, au bord d’un lac, dans une campagne des plus paisibles.
Le rythme est intense, pas de temps mort, on va de surprises en surprises, dans un pays plus moderne qu’il n’y paraît, malgré les traditions et les allusions aux croyances passées. La hache, le koto (qui est un instrument de musique à cordes) et le chrysanthème est le titre français qui évoque trois des meurtres, trois façons de mourir, trois cadeaux précieux aussi.
J’ai beaucoup aimé ce qui est mon premier roman policier japonais.
Ce billet est aussi ma première participation au Challenge sur le Japon de Choco: In the mood for Japan
La hache, le koto et le chrysanthème ---- Seishi Yokomizo
(Denoël; Collection: L’Imaginaire, 1976, 364 p)Traduit du japonais par Vincent Gavaggio: The Inugami family