Dérogeant aux règles habituelles des musées d'art moderne avec l'accrochage des tableaux sur fond blanc, vous êtes ici plongés dans la pénombre et je dois vous avouer que cela permet à l'ensemble de la collection d'être particulièrement bien mise en valeur. Sont ainsi visibles près de 200 œuvres, présentées d'une manière chronologique et thématique, dont des huiles sur toile, des gouaches, des dessins, des affiches publicitaires, des citations de Magritte, des tracts de l'époque et des films. Et, pour une fois, je ne peux que vous recommander l'audioguide qui est particulièrement intéressant avec un certain nombre d'archives sonores dont certaines sont particulièrement savoureuses.
Et cela va être désormais sa marque de fabrique. Avec une image a priori banale, anodine, il va en l'enrichissant de quelques détails inhabituels ou étranges, la rendre pour le moins particulière et surréaliste. L'image, d'ailleurs à laquelle il pense mais qu'il ne souhaite pas expliquer, va la plupart du temps crever la toile et elle est généralement toujours
accompagnée d'un titre décalé qui ne fait que la renforcer : ci-contre à gauche, "La réponse inattendue" 1933, ci-dessus "Le Baiser", 1938. J'ai même découvert qu'à ses débuts ce n'était pas forcément Magritte qui donnait un nom à ses œuvres, mais qu'il se réunissait avec un certain nombre de ses amis et qu'il choisissait un titre ! Par la suite, ce sera Magritte qui intitulera ses œuvres.
A suivre ...