Une épreuve de taille dont les résultats conditionneront la rapidité de la sortie de crise. "L'exercice des stress tests est d'une importance capitale pour restaurer la confiance dans l'économie européenne", a souligné le commissaire européen aux Affaires économiques Olli Rehn. BNP Paribas, Santander, Deutsche Bank,… Tous les grands noms de la banque ont été obligés de se porter au jeu. Mais déjà, avant même la parution des résultats, les rumeurs vont bon train. Les banques s’accusent entre elles de ne pas être assez transparentes. Et pour cause, les mauvaises élèves seront sévèrement punis par les bourses.
Ainsi, les banques françaises s'interrogent notamment sur l'opportunité de dévoiler l'exposition des banques à la dette souveraine. Pourtant, cette caractéristique fait partie des critères retenus pour éprouver leur solidité. Pas très flair play par rapport à ces autres concurrentes européennes.
No stress, c’est les Etats qui paieront l’addition… Les prévisions des ses résultats ne sont pas rassurantes. De nombreux experts s’attendent à ce qu'une recapitalisation de certains établissements se révèle nécessaire. Ainsi, la banque britannique Royal Bank of Scotland (RBS) estime que les seules banques espagnoles auront besoin d'une recapitalisation d’environ 50 milliards d'euros.
Pour essayer de contrôler les réactions des bourses, les Etats se sont porté garants pour les banques. Le Fonds de stabilisation de la zone euro, doté de 440 milliards d'euros de garanties, pourrait être activé en dernier recours pour aider un Etat, comme l'Espagne, à recapitaliser son secteur bancaire. La communication des résultats sera également savamment orchestrée : d’abord pays par pays puis banques par banques. Une manière de limiter les spéculations.
Fini les vacances… Heureusement, le secteur financier commence déjà, à l’étranger, à donner des signes de reprise. Pour la première fois depuis près de trois ans, le secteur bancaire devient créateur d’emploi aux Etats-Unis, Angleterre et Suisse. Le profil le plus recherché ? Les traders. Après les avoir licenciés, les banques leurs font de nouveau les yeux doux. C’est fini les vacances, faut aller retourner bosser…