Parcourir les chemins du comté de Bourbon à la recherche du meilleur whisky et des racines de la musique country. Telle est la mission qu’un journaliste du New York Times a accepté, avec un plaisir non dissimulé. C’était il y a quelques semaines, un vendredi après-midi. Pendant que la plupart des gens étaient au travail, je me trouvais dans une salle de la distillerie Maker’s Mark, dans la campagne du Kentucky, à respirer les vapeurs piquantes du malt en train de fermenter, qui m’enivraient presque. Il y avait huit énormes cuves remplies presque jusqu’à ras bord d’une mixture jaunâtre de maïs, de blé, d’orge, de levure et d’eau. Des bulles de gaz carbonique produites par la transformation des sucres en éthanol éclataient à la surface. J’ai plongé mon bras dans l’une des cuves et me suis mis à brasser son contenu. Il était tiède et épais, un peu comme une bouillie liquide. “Allez-y, goûtez”, m’a dit la femme qui me servait de guide. J’ai lentement porté ma main à ma bouche. Le malt avait un goût de bière amère très éventée. Exactement ce que j’espérais découvrir lorsque j’étais parti, deux jours plus tôt. La suite de cette aventure sur www.courrierinternational.com