je m'assois sur un bord de trottoir et regarde le ciel si bleu
et les nuages qui s'effilochent sous le vent
je regarde un tourbillon de petites feuilles jaunes se soulever
je regarde la poussière suspendue dans l'atmosphère
les ombres découpées, par terre, sur le bitume
je regarde le haut de mon immeuble qui semble reculer alors que ce sont les nuages qui avancent
je regarde les choses
et elles me semblent belles, poignantes dans leur vérité,
dans leur nature de choses
c'est l'éternité qui vient,
la contemplation
l'envie de pleurer mais pourquoi, alors qu'on est éternel,
l'envie de pleurer d'être si vivant,
si sur terre
et si petit , si désespérément et si parfaitement humain,
là, aujourd'hui, en ce 15 juillet, à Paris, 11ème arrondissement.