Gros succès pour le tout nouveau site à la Vie de merde lancé par Osez le féminisme : Vie de meuf. Et c'est très bien.
La revue de presse est impressionante :
- Vie de meuf, vie de merde ? sur 20minutes.fr ;
- Vie de meuf et service public, par Maïa Mazaurette qui livre une anecdote perso croustillante ;
- Chez No Sex and the City ;
- Vie de Meuf, ou la VDM (pas très drôle) des filles au boulot chez Madmoizelle ;
- Vie de meuf = vie de merde chez Slate ;
- Chroniques du sexisme ordinaire sur Big Browser (blog du Monde) ;
Le concept du site est simple : des micro témoignages sur des brimades sexistes au quotidien. Partage des tâches, nom du mari sur le chéquier, commerciaux qui parlent au "chef de famille" (l'homme, forcément) et surtout, surtout, le sexisme ordinaire au boulot. Depuis le lancement samedi 10 juillet, des dizaines de messages ont été publiés.
Belle initiative d'Osez le féminisme, qui permet de réveiller un peu la cause par le biais du quotidien et du concret, loin du féminisme germanopratin théorique. Si ça pouvait toucher et conscientiser une nouvelle génération de femmes et qu'on en finisse avec les 27 % d'écart salarial à compétences égales, par exemple...
Osez le féminisme fait un rappel des inégalités professionnelles en 2010, et ça fait peur :
- 82% des salariés à temps partiel sont des femmes. 29,4% des femmes exercent un emploi à temps partiel. De 1980 à 2008, parmi les femmes ayant un emploi, la part de celles qui travaillent à temps partiel a quasiment doublé, passant de 17,3 % à 29,4 %
- En comprenant uniquement les salaires des travailleurs à temps complet, le salaire net annuel moyen d’une femme est, en 2007, dans le secteur privé ou semi-public, inférieur de 19,1 % à celui d’un homme.
- Les femmes sont sous représentées parmi les dirigeants salariés d’entreprise : 17,2 % sont des femmes.
On peut y ajouter à ça les chiffres des élues :
- 18 % des députés,
- 21 % de sénatrices,
- 13,8 % des maires (et seulement 6 maires femmes de communes de plus de 100 000 habitants sur 38),
- 13 % de conseillères générales (et 5 femmes présidentes de conseil général, sur 100 départements...).
Des chiffres qui s'améliorent dès que la parité est obligatoire et que le scrutin de liste favorise cette parité :
- 48 % de conseillères régionales (mais seulement 2 présidentes de régions, sur 26)
- 35 % de conseillères municipales (chiffres plombés par les communes de moins de 3500 habitants, au scrutin différent et à la parité non-obligatoire),
- 43 % de députées européennes.
Source de ces chiffres : Observatoire des inégalités, dossier publié pour les 10 ans de la loi sur la parité. Les chiffres et les graphiques permettent d'apprécier les effets de la loi.