1929 dans le sud des Etats-Unis, la misère pousse sur les routes des familles entières. Un homme va croisé le chemin d’un jeune garçon. Sous un dehors bourru l’homme est immédiatement touché par le destin de cet enfant qui rêve de devenir marin et qui raconte à qui veux l’écouter les histoires d’un certain Jack London.
L’homme est ce qu’on appelle un hobo, un vagabond, un SDF, proie facile pour la police, il a tout perdu dans la tourmente économique : sa terre, sa femme...
Il travaille, il va d’un emploi saisonnier à un autre, toujours spolié, parfois frappé. La misère au quotidien. La mort rôde partout. La vie pour Tom est difficile mais ce n’est rien à côté de celle des noirs dans ces états du sud où la violence raciste est omniprésente et les lynchages jamis punis.
Les Raisins de la colère inoubliable film sur cette période
Le héros de cette très belle BD reste fier et digne dans l’adversité, il refuse l’injustice et sait fait preuve de compassion.
Cette Amérique là est celle de Faulkner, de Steinbeck, celle des marathons de danse de la grande dépression.
J’ai apprécié le graphisme qui sert très bien la dureté du récit en livrant des visages marqués, où se lit la douleur. Le scénario est simple mais fort dans sa simplicité.
J’ai lu il y a quelques mois Hard Times un livre passionnant sur cette période, écrit à partir de centaines de témoignages, cette BD est un très heureux complément à ce livre.