Demain, c’est certain, les journalistes trouveront un brave quidam auquel Éric Woerth aura demandé du feu pour allumer ce qui ne pourra être qu’un cigare ! Une enquête de proximité, rondement mené auprès du portier de Bercy s’empressera de retrouver l’existence d’un compromis. On sait parfaitement que de tels “compromis” sont de mise, tout a fait légalement, dans les contentieux entre les particuliers ou les entreprises, mais dans le contexte actuel de “chasse a l’homme”, ça passera comme du bon pain. L’important étant non pas d’informer mais de ne pas lâcher prise. Aucun effort de compréhension, d’explication, n’est entrepris; il s’agit de casser et de trouver tous les jours une nouvelle source pour abreuver la meute.
Les bons journalistes, sont nombreux, mais la course au scoop fait que pour ne pas être en reste, la plupart des médias reprennent très rapidement la moindre “intox”, sans vérifier, sans investigations complémentaires.
Si “le Canard” a dit … c’est parole d’évangiles, dépêchons nous de publier pour ne pas apparaître à la remorque, à la ramasse.
Il pourrait y avoir une autre explication à cet acharnement. L’affaire Woerth a pris un tel relief que la panique s’empare des rédactions : “et si nous nous étions trompés ?” Il faut absolument achever la ” bête” par tous les moyens, pour ne pas passer pour des imbéciles !