Cela avait l’air “relax” vu la moyenne, mais on a eu trois courses en une.
D’abord, une sévère bagarre pour constituer l’échappée du jour. Aucun bon de sortie n’a été accordé avant le sprint intermédiaire qui accordait 6, 4 et deux points pour le maillot à pois, sprint que se sont disputés avec acharnement Petacchi (premier), Hushovd et Mac Ewen. Curieusement, Cavendish n’a rien tenté et a laissé filer six précieux points.
Devant, les six échappés se sont expliqués “à la loyale”. Boué, épuisé, ne pouvait plus relayer et quand ses collègues sont venus l’interpeler, il a fait un geste significatif qui signifiait : “les gars, c’est pas du bluff, je peux plus passer mais je ferai pas de crasse à l’arrivée”, qui a été compris comme tel. Rien à voir avec le comportement de l’infâme Cunego, hier (pour celui là, la route sera dure et la pente sera forte avant que je lui accorde la moindre estime !) Dès le démarrage, Boué sautait, et deux “contres” plus tard, Paulinho, l’équipier modèle qui ne gagne quasiment jamais - parce que ce n’est pas son métier qui est de faire gagner les autres - part avec Vasil Kiryienka, un Biélorusse pistard de formation (en principe, le sprint était pour lui…) Paulinho gagne à l’énergie, mais d’un quart de roue pour s’être relevé un peu tôt. La ligne eut été située trois mètres plus loin qu’il se faisait passer !
Enfin, troisième course : sprint pour la huitième place autant disputé que si c’était pour la gagne, tellement la bagarre entre Cavendish, Hushovd, Mac Ewen et Petacchi est serrée pour le maillot jaune.
Pour un petit point et à l’issue d’un beau sprint en sommet de col, Jérôme Pineau reprend son maillot à pois à son copain Charteau (sourire et poignée de main entre les deux concurrents après cette bagarre à la loyale : beau geste comme on aime en voir).
Les boyaux qui sont des tubes refermés sur eux-mêmes, collés sur des jantes spéciales, sont encore les plus utilisés dans le peloton, mais le quart environ des équipes a choisi des pneus “tubeless” (sans chambre). Dans un cas comme dans l’autre, la pression est énorme par rapport à celle des pneus automobiles (de 5 à 7,5 bars)
Des accidents terribles mais heureusement rarissimes se produisent quand un boyau mal collé déjante subitement. La chute est alors imparable, surtout qu’on ne s’y attend pas. C’est comme cela qu’en 2006 Beloki est tombé et s’est fracturé le col du fémur… Armstrong juste derrière ayant du, pour l’éviter, faire un fantastique périple en cyclo cross dans un pré avant de franchir un fossé en contrebas, remonter sur sa bécane et continuer la course (vidéo d’anthologie)
L’ancien du jour – Felice Gimondi.
Le Chat : J’ai regardé le défilé ce matin, sous les trombes d’eau ! Il avait de la gueule !
Pas de Tour cet après-midi ! J’ai rien vu. Il y avait-il quelque chose à voir ?
Les paysages certes ! Le Tour fête les 150 ans du rattachement de la Savoie à la France sur cette route de Gap, qu’on appelle quelquefois route Napoléon.