Il fut, jadis, un roi qu’on disait saint.
Il siégeait sous un chêne
Pour juger nobles et malandrins
Sous la protection de l’arbre majestueux.
Les temps ont bien changé.
Le pouvoir en costume cravate
N’aperçoit et ne dénonce
Que la paille dans l’œil du peuple.
Il s’empresse d’oublier
Ses vilenies et turpitudes.
Ne vivant que d’arrogance,
Il juge sur un tas de fumier.
Il cultive ardemment
L’art de la propagande
Pour tenter de nous faire oublier
La noirceur de son essence.
Ainsi va la vie des Nations,
Un temps de gloire et d’humilité,
Un temps de corruption et d’indignité,
Chassé, parfois, par les tempêtes et révolutions.
Une nation de chêne
Est remplacée par un pouvoir de paille.
L’une résiste aux épreuves,
L’autre sera dispersée par le vent.
L’âme des peuples ne supporte pas
Le vide et la noirceur du pouvoir.
Ce qui n’est qu’apparence et veulerie
Sera balayé aux quatre coins de l’inutile.
Jean Dornac