" Aucun chiffre de voitures brûlées ne sera communiqué pour la nuit du 13 au 14 juillet afin de mettre fin à cette tradition malsaine consistant à valoriser, chaque année à la même époque, des actes criminels. Des consignes ont été données aux préfectures afin qu'elles ne communiquent pas non plus sur le nombre de voitures brûlées dans leur département. "
Voici ce qu’on peut lire sur le site du Ministère de l’Intérieur.
La muselière d’Etat : Cachez ces chiffres que nous ne saurions voir.
Mais en même temps, on montre, on exhibe dans la débauche du grand spectacle. : celui du départ du Président de son palais pour se rendre à la French Pride des Champs Elysées.
Grand moment d’une télévision officielle à la botte du Président, marchant à son pas de l'oie blanche quand il faut faire parler la Première Dame, quand on interview Woertz et Bachelot, quand l’écran se divise en de multiples inserts montrant le Président quand il est présentable et le déroulement d'un carnaval d’une grandeur révolue entre temps des colonies et no future.
Propagande qui, comme tout spectacle totalitaire, dans son arrangement, sa perfection, se désigne malgré tout comme artifice.
Car il y manquait juste ce qu’est le 14 juillet : Le Peuple et la République.
Le maître mot de ce carnaval totalitaire fut :" émotion".
Pleurons. Petit père des Peuples. Trémolos. Combattants blessés. Enfants meurtris. Emotion. Ce fut le seul mot "politique" du jour!
Mais de la République et de ses valeurs, il n’y eut rien.
Pour la première fois nous assistions à ce spectacle tragique d’un peuple absent. Relégué si loin qu’il en était invisible, remplacé par l’écran hypnotique, tel un nouveau mur de la honte, de ce pouvoir sans politique avec ses représentants n’existant qu’en qualité de courtisans agrippés à leurs titres…
Quelque chose de pathétique ressortait du décorum, quelque chose de funèbre dans ces images du Président dans son cocon d’invités et constamment entouré par les regards inquiets d’une armée costarisée et sombre de gardes du corps aux aguets…
Comme si le maître mot de ce pouvoir là, c’était désormais la peur.
La paranoïa est le symptôme d'un pouvoir totalitaire.
Comme si de l’autre côté de ce Mur de la honte et de l’argent, il y avait le Peuple qu’il fallait évacuer… ce jour même où il devait être mis à l’honneur.
Ce peuple invisible était la terreur de Sarkozy.
Le Mur allait-il tenir longtemps?