L’Espagne vient donc de gagner la coupe du monde, cet événement permet de faire un flash back historique sur la relation entre le football et les dictatures .
Dans une Espagne franquiste où l’ordre moral régnait, les moments d’évasions étaient rares : les corridas et le football étaient les seuls moments de distractions avec les fêtes
religieuses. Le football va inonder les esprits dans les années 50; la presse parle football, le peuple parle football, des débats publics sont même organisés. l’Espagne va retrouver une certaine
fierté grâce aux compétitions internationales. En 1947, la création d’une loterie sportive contribue à rendre le football encore plus populaire. Les plus pauvres, espérant ainsi changer de vie
dans l’éventualité d’un gain miraculeux.
Le football en Amérique latine a été une arme pour les dictatures, en 70 on oublie la dictature militaire au Brésil, La Coupe du Monde de 1978 a contribué à redorer l’image du général
Videla en interne et sur la scène internationale.
Dans l’Espagne franquiste le football a été un parfait vecteur de détournement des consciences populaires de la politique.
Actuellement les similitudes sont flagrantes. Entre l’Espagne franquiste et le système néolibéral La coupe du monde en a été le plus parfait exemple, monopolisation des médias
par l’événement sportif, introduction des paris en ligne et pub massive pour inciter les joueurs potentiels. La société espagnole est finalement un exemple de dépolitisation organisé par les
sphères dirigeantes. la démocratisation n’a pas singulièrement relancé un débat politique de masse.
Avec la crise économique, comme dans un régime dictatorial, la masse a besoin d’un exutoire. Le football en est un…..
Di Stéfano était plus connu que les ministres franquistes, Zidane bien que retraité fait parti les français les plus populaires.