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FEQ 2010 : The Besnard Lakes au Cercle

Publié le 14 juillet 2010 par Epicure

FEQ 2010 : The Besnard Lakes au Cercle

Si vous ne connaissez pas encore The Besnard Lakes, vous manquez ce que Montréal a de mieux à offrir en matière de rock indé outside of Arcade Fire. Leur deux derniers albums, …Are the Dark Horse et …Are the Roaring Night, sont de véritables petits chef-d’oeuvres que la presse musicale canadienne a d’ailleurs reconnus, les nominant tous deux pour le prix Polaris (ils n’ont pas gagné pour Dark Horse et on attend le verdict pour Roaring Night).

Mes attentes étaient donc assez élevées hier, posté au bar alors que la glace sèche commençait à envahir la pièce. C’est la première fois que je voyais le quatuor en personne et j’avoue avoir été assez impressionné par le look du leader/chanteur/guitariste/claviériste Jace Lasek lors de son apparition. Il s’est fait immédiatement remarquer avec sa grande taille et son look seventies à mi-chemin entre Robert Plant et David St Hubbins (Spinal Tap!). Il faisait figure de géant dans le tout petit Cercle!

Le groupe a débuté judicieusement le concert avec “Like the Ocean, Like the Innocent”, premier extrait du dernier album. Première constatation : la voix de Lasek, si particulière sur disque, est i-d-e-n-t-i-q-u-e live. Soulagement! Les arrangements vocaux constituent l’un des principaux attraits de la musique de BL et j’étais heureux de pouvoir les apprécier tout autant en spectacle.

Deuxième constatation : The Besnard Lakes expérimente peu sur scène. Leur musique emprunte au rock psychédélique et progressif, au shoegaze et au post-rock; je m’attendais à ce que le groupe s’éclate davantage de ce côté. Je n’ai remarqué qu’un “chirage” notoire, au début de la fantastique “And This is What We Call Progress” alors que Lasek faisait jouissivement lamenter sa guitare. Autrement, le groupe s’est contenté de rendre fidèlement ses chansons. Dommage!

Troisème constatation : là, je suis peut-être dans le champ, mais j’ai eu l’impression que le caractère expansif de la musique de The Besnard Lakes a pris le bord dans une salle contenant un max de 300-350 personnes. Difficile à expliquer mais j’avais le feeling qu’au Parc de la francophonie on aurait apprécié davantage.

Malgré ces réserves, le répertoire irréprochable de The Besnard Lakes fait qu’on ne peut sortir complètement déçu de la salle. Chaque début de chanson me faisait pousser un “yé!” de satisfaction et j’ai branlé de la tête, tapé du pied et chanté de la bouche tout au long de leur performance.

Ce fut très bon; toutefois, The Besnard Lakes avait tous les ingrédients en main pour faire quelque chose de génial.

(hé que le sens critique s’aiguise quand on voit des shows à tous les jours!)


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