Venez, moquons-nous des grands [...]
Dont l'esprit fut accablé de tels fardeaux,
Et qui peinèrent si dur et veillèrent si tard,
Pour laisser après eux quelque monument
Sans penser au vent qui nivelle tout.
Venez, moquons nous des sages ;
A force de fixer sur tous ces calendriers
Leurs yeux vieillis et douloureux,
Ils n'ont jamais vu la couleur des saisons :
Les voilà maintenant qui bâillent au soleil.
Come let us mock at the great
That had such burdens on the mind
And toiled so hard and late
To leave some monument behind,
Nor thought of the levelling wind
Come let us mock at the wise;
With all those calendars whereon
They fixed old aching eyes,
They never saw how seasons run,
And now but gape at the sun
( version intégrale du poème, en anglais)
W.B. Yeats, extrait de Mille neuf cent dix-neuf, in La Tour, traduction présentée et annotée par Jean-Yves Masson, Verdier 2002.
W.B. Yeats dans Poezibao :
Bio-bibliographie, L'Escalier en spirale (parution), extrait 1, extrait 2, extrait 3
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