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Cette année n'est pas tout à fait la même. J'ai remisé ma robe Gucci et mes chaussures Prada et je pleure en attendant de regarder passer les avions au-dessus de la place de la Concorde. Tout à l'heure je ne rejoindrai pas les jardins de l'Elysée pour une garden-party de rève aux côtés de Nicolas et Carla.
Cette année, la rigueur est au menu. Donc fini le champagne et les petits fours. Je vais devoir fêter le 14 juillet au Champomy et aux chips..et sans ami du Tout-Paris. Seule consolation: des frais de coiffeur en moins. Mais franchement la déprime des marchés a bon dos. Si les banquiers n'avaient pas déconné en achetant des actifs pourris, je n'en serai pas là. Je le vois arriver, le Kerviel. S'il s'approche, ça va être sa fête. Et pas seulement nationale.
Cerise sur le gâteau, je suis privée aussi de concert sur le Champ de Mars. Ni Johnny Hallyday, ni Michel Polnareff et encore moins Mireille Mathieu. Autant dire que le 14 juillet ne sera plus jamais pareil. Prendre la Bastille pour en arriver là, c'est déprimant. Je m'en vais descendre dans la rue, sur mes talons aiguilles pour la non-réforme du plus beau jour de ma vie. Heureusement il me reste encore les pompiers. Echaudés par le bal. Allez, je me lance! Y a des traditions qui ont décidement du bon.