Eric Woerth est-il l'obscur comptable de la République sarkozyste ?
Eric Woerth « a bradé » à une société amie l’hippodrome de Compiègne lorsqu’il était au Budget, affirme le Canard Enchaîné, une information démentie par Bercy, qui assure que la cession « s’est déroulée de manière tout à fait légale et dans l’intérêt de l’Etat ». Le Canard Enchaîné affirme que M. Woerth, six jours avant de quitter le ministère du Budget, a vendu une parcelle de la forêt avec son hippodrome et son golf à la Société des Courses de Compiègne, jusqu’alors locataire des lieux, pour 2,5 millions d’euros, pour une somme dix fois inférieure à la valeur réelle. »Cette transaction a été conclue de gré à gré sans enchère, ni appel d’offres », ajoute le Canard Enchaîné, qui assure que le président de la Société des Courses de Compiègne, Antoine Gilibert, est un « familier de Chantilly, de son hippodrome et de son maire Eric Woerth ».
M. Woerth, actuellement ministre du Travail, est maire de Chantilly, dans l’Oise, où son épouse a monté une petite écurie de galopeurs. Interrogé par l’AFP, Bercy a assuré que « la cession de l’hippodrome de Compiègne s’est déroulée de manière tout à fait légale et dans l’intérêt de l’Etat ». D’après le ministère, « les droits forestier et domanial permettent la vente d’une partie d’un domaine public forestier à trois conditions », réunies dans cette transaction: une parcelle de moins 150 hectares, l’absence d’impact écologique et qu’il ne s’agisse pas d’une exploitation forestière.
Le Canard enchaîné assure aussi que le ministre de l’Agriculture, Bruno Le Maire, « s’était battu contre cette vente qu’il jugeait illégale », l’hippodrome appartenant à la forêt de Compiègne. Sollicité par l’AFP, le ministère de l’Agriculture a expliqué qu’il y avait bien eu » des échanges entre les ministres Woerth et Le Maire pour la cession de l’hippodrome, et que « ces opérations ont été réalisées dans le strict respect du droit ».
Si ces faits étaient avérés, Eric Woerth prendrait définitivement l’allure d’un comptable au service des puissances financières pour qui les biens publics doivent servir de moyens de faire des bénéfices au mépris de la République et de ses citoyens.
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