La présidente de la Halde, non contente de lancer un appel d’offres de 390 000 euros pour sa comm’ personnelle, a bien tenté de s’attribuer une augmentation de 100% de son salaire, malgré ses démentis.
On avait laissé Jeannette, beurette méritante promue par Sarko à la présidence de la Halde, à sa plainte contre le Canard Enchaîné pour diffamation, après que l’hebdomadaire ait annoncé que cette dernière avait fait voter le doublement de son salaire.
Et Jeannette, n’hésitant pas à faire pleurer dans les chaumières, adoptant le profil éminemment RachidaDati-esque de la victime innocente de déclarer : « La méthode est tellement dégueulasse (…), je suis acculée depuis vingt-quatre heures. Je ne comprends pas pourquoi cette violence démesurée, intrusive. » . Allant comme son illustre aînée dans les mêmes circonstance à laisser entendre que c’était la « beurette » qui était là visée.
Dommage, dans son édition du 30 Juin 2010, Le Canard revient en détailsur les petits arrangements de Mle Bougrab.
Cette dernière touchera effectivement 6 400 euros par mois, somme fixé par un arrêté ministériel du 20 Juillet 2005.
Toutefois, et c’est là où la défense de la Présidente s’effondre, le 3 Mai dernier, le « collège » de la Halde – dont on peut imaginer ses rapports hiérarchiques avec Mme Bougrab – vote une nouvelle rémunération pour la Présidente. Cette nouvelle rémunération, s’ajoutant à son traitement initial (son salaire), permet de doubler ce dernier. Pas folle la Bougrab !
De plus, Le Canard, volatile décidemment cruel, de relater l’intervention d’une des participantes lors du vote de la rémunération, faisant remarquer que : « dans le contexte », il fallait « faire attention à la façon dont pouvait être perçues ces modifications ». Ce à quoi la Présidente répondit, imperturbable: « Je n’ai aucun problème pour justifier ça ». S’en prenant à son prédécesseur: « Schweitzer a sa carrière derrière lui. Moi, je serai là six jours sur sept! », reprenant en bonne militante UMP le slogan – un peu usé toutefois – du « Travailler Plus pour Gagner Plus ».
Pauvre Jeannette, comme la Perrette de la fable, il semblerait que son salaire doive attendre encore un peu de temps avant d’être à la hauteur de l’idée qu’elle se fait de sa valeur…
Jeannette Bougrab, interrogée par France Info, le 23 Juin 2010.