La principale agence Chinois de notation de crédit a retiré leur grade AAA aux Etats-Unis, au Royaume-Uni, à l'Allemagne et à la France, accusant ses concurrents Anglo-Saxons d'un biais idéologique pro occidental.
C'est ce qu'écrit Ambrose-Evans Pritchard, qui nous informe que Dagong Global Credit Rating Co a utilisé sa première incursion dans le domaine de la dette souveraine pour peindre une image révolutionnaire de la solvabilité à travers le monde, en accordant beaucoup plus de poids à la « capacité de création de richesses » et aux réserves en devises étrangères que ne le font Fitch, Standard & Poor's, ou Moody's.
Les Etats-Unis chutent à AA, alors que le Royaume Uni et la France glissent à AA-. La Belgique, l'Espagne et l'Italie sont classés A-, au même niveau que la Malaysie. La Chine, elle, monte à AA+, au même niveau que l'Allemagne, les Pays Bas et le Canada, reflétant ses 2,4 billions d'Euro de réserves et son taux de croissance foudroyant de 8 à 10% par an.
Ce serait manquer de sagesse que de donner trop d'importance à ça, cependant. Dominique Strauss-Kahn, le chef du FMI, déclare que l'Orient qui monte est une force qui transforme le monde. « L'heure de l'Asie est arrivée », dit il. Mais, politiquement, la Chine est un fouillis et les grands pays d'Asie comme l'Indonésie et l'Inde sont si embourbés dans la corruption et la mauvaise gouvernance, qu'ils ne pourront pas réaliser leur potentiel de si tôt.
Nous sommes peut-être éliminés de la course –une blessure largement auto-infligée- mais il n'y a pas de signe réel que l'Asie est prête à nous remplacer.
Un article de Richard North pour EU Referendum.