Le défilé d'aujourd'hui est supposé exprimer “la reconnaissance de la France et de l'Europe aux centaines de milliers de soldats africains qui ont participé à la Première et à la Seconde Guerre mondiale” si l'on en croit Jacques Toubon, secrétaire général du cinquantenaire des indépendances. Mais on ne le croit pas, et on aimerait bien que Prévert soit parfois un peu moins d'actualité. Le discours est le même depuis Etranges etrangers, poème de Prévert écrit en 1951 et dédiés à ces étrangers qui
ne ven(aient) dans la capitale
que pour fêter au pas cadencé
la prise de la Bastille le quatorze juillet