Début difficile. Puis, la curiosité m'a poussée à continuer pour voir. Au final, l'impression d'une course à relais. On passe le témoin. Il y a un lien entre tous les chapitres, une continuité d'ensemble mais aucun appronfondissement individuel, personne ne fait la course d'un bout à l'autre. Hum. Pour moi, ça fonctionne moyennement. J'ai trop le sentiment qu'il m'en manque des bouts. Je reste dans l'expectative. J'ai envie de créer des liens, c'est comme si on m'en refusait la possibilité. J'en ressors mitigée. Ça ne m'a pas déplu mais pas transportée non plus.
Ça commence dans un resto, un boui-boui ouvert 24h/24, où aiment aller les chauffeurs de taxi: le Bout du monde. Des personnages s'y retrouvent le mercredi, pour jouer aux cartes. On passe le témoin à des danseuses (nues) que devait aller chercher un des protagonistes de la première scène (si on veut). Ensuite, vient le tour du chum d'une des danseuses. Et ainsi de suite. Un lien toujours pour nous mener au chapitre suivant, mais on comprend que c'est toujours le même mercredi.
Les images évoquées sont intéressantes, dépaysantes, déroutantes. Parlantes parfois. Assomantes d'autres fois. J'ai poussé jusqu'à la fin, croyant pendant plus de la moitié du roman que j'allais voir ma curiosité satisfaite. Qu'on allait me ramener aux protagonistes du début, ajouter de la chair autour de l'os. Non. On pourrait évoquer un recueil de nouvelles. Peut-être aurais-je été moins déçue dans mes attentes de cette façon. 3/5