C’est sans doute de sa fierté que l’Espagne a refait le plein en remportant la coupe du monde 2010. L’Espagne du temps des grands d’Espagne avec pas forcément de très belles choses rapportées par l’histoire. Le royaume n’a pas renoué avec le lustre de ses conquistadors mais a au moins conquis le monde.
Avec cette coupe du monde de football au moins aussi importante que les jeux olympiques d’été. Avec son jeu qui plait tant et qui fascine parce que ça fait longtemps que les amateurs de beau jeu repartis bredouilles des stades et frustrés à la fermeture du poste télé.
L’Espagne a conquis le monde parce que ses joueurs plaisent et ne tarderont pas à servir de modèles. Comparé à l’attitude bêtement agressive des Pays-Bas, le contraste qui crée les héros a bien fonctionné ce dimanche.
Les espagnols se sont donnés de l’air. De l’air par rapport à une crise et la menace quasi permanente d’une grécisation de son économie. Le chômage, la dette, l’Espagne se soigne au sport. C’est Nadal au tennis, Jorge Lorenzo en moto, Conatador en cyclisme dont l’actuel tour de France est encore bien parti, c’est la Roja en football qui gagne tout en ne dérogeant jamais à sa philosophie de jeu.