Martine Aubry a réagi ce soir sur France 3 à l'entretien télévisé de Nicolas Sarkozy. La première
secrétaire du PS a constaté que ses propos se limitaient à de "l'auto-persuasion" et de "l'auto-satisfaction".
"J'ai trouvé un président de la République qui parlait d'abord de lui-même, avant de parler des Français. Je l'ai trouvé vivant dans un autre monde, très loin des Français et aussi très loin de
la vérité, sur le chômage, les retraites, la sécurité", a-t-elle déclaré. "Comme d'habitude, des grands mots et une réalité qui est toujours différente. Pas de changement de cap qui ramènerait
un peu d'espérance face à cette crise morale que nous traversons et face à cette terrible crise économique et sociale, on continue comme avant, l'auto-persuasion et l'auto-satisfaction".
Sur l'affaire Bettencourt/Woerth, Martine Aubry a déclaré que "nous attendions ce soir des clarifications et des décisions et nous n'avons eu ni les unes ni les autres" "On avait l'impression
qu'il était au coeur d'un complot tout ça pour masquer des questions totalement embarrassantes et totalement floues".
Benoît Hamon, porte parole du PS a également réagit en constatant que Nicolas Sarkozy était "le
principal obstacle" à ce que la vérité éclate dans l'affaire Woerth-Bettencourt en refusant d'en appeler à un "juge indépendant", suite aux propos de Nicolas Sarkozy sur France 2.
"C'est lui qui est le principal obstacle à ce que la justice se saisisse de manière indépendante de cette affaire, il est le principal obstacle à l'éclatement de la vérité". "Sur
l'affaire Woerth, on attendait du président de la République qu'il se situe au-dessus des débats et propose une issue à cette affaire", mais "il révèle par ses propos qu'il est en parfaite
résonance avec ce qu'ont déjà dit François Fillon, Eric Woerth et les dirigeants de l'UMP". "Il y a manifestement du côté du président de la République suffisamment de choses à cacher pour
qu'il ne juge pas nécessaire d'en appeler à un juge indépendant", a-t-il ajouté.