La crise a affecté tous les secteurs. Même la religion est touchée. En 2009, les dépenses du Saint-Siège ont atteint 254,2 millions d'euros tandis que les recettes sont restées plafonnées à 250,1 millions, soit une perte de 4,1 millions d'euros. Et la tendance est profonde puisque le Vatican en est à sa troisième année consécutive de perte. En 2008, elles frôlaient avec un million d’euros. Et en 2007, le montant du déficit avait même atteint neuf millions d'euros.
Dons en forte baisse : la faute à la crise ?
L’explication ? Une baisse considérable des dons faits par les Églises à travers le monde. Reste à savoir si les causes de cette baisse sont conjoncturelles ou structurelles. Autrement dit, est-ce que les gens donnent moins car ils ont moins d’argent ou parce qu’ils n’ont plus envie. Du côté du Vatican, on préfère y voir la première solution. Preuve en est, les dons sont passés de 60 à 65 millions d’euros entre 2008 et 2009.
Pourtant, si l’on regarde le classement des donateurs, on observe un changement intéressant. Les Allemands, traditionnellement grands donateurs, ont perdu leur troisième rang. Signe de la défiance de la population vis-à-vis de l’Eglise suite aux nombreux scandales.
Le Vatican a dû enregistrer les dépréciations de ses placements financiers
Selon Radio Vatican, le Saint-Siège aurait présenté un bilan positif en 2009 s'il n'avait pas dû absorber les pertes de 2008. De fait, comme d’autres États, l’an dernier, le Saint-Siège avait appliqué les règles comptables prévues pour limiter les effets de la crise, en n’évaluant pas les actifs à leur valeur marchande. Et oui, le Vatican a dû lui aussi enregistrer les dépréciations de ses placements financiers.
Pour 2010, le Saint-Siège reste confiant. Pas de plan social en vue au Vatican donc. On est rassuré puisqu’au total ce sont 2 762 personnes (dont 766 prêtres, 261 religieux, 83 religieuses et 1 652 laïcs) qui travaillent pour le Saint-Siège.