Je vous propose aujourd'hui ce très bel album de Ernest Ranglin sorti en 1998, et dans lequel se trouve une floppée de collaborations comprenant de nombreux musiciens ou chanteurs africains. Ce guitariste jamaïcain fait parti du patrimoine culturel de son pays et se révèle très jeune comme un excellent guitariste que l'on qualifiera souvent de virtuose, et distingué par le New York Times qui écrira de lui qu'il est le «patriache de la musique jamaïcaine».
Sa musique actuelle est un savant mélange de jazz sur une base souvent reggae, mais pas seulement, pour preuve cet album que je vous propose de découvrir maintenant, qui est une de ses plus belles réussites, véritable condensé de folklore africain qu'il imprègne de son style si reconnaissable, et en parfaite adéquation avec ce qu'il expérimente depuis maintenant plus de 50 ans.
Cela faisait 22 ans qu'il n'était pas retourné au Sénégal, ce pays qu'il connait bien pour y avoir accompagné Jimmy Cliff en 1976, et où il fera la connaissance du tout jeune chanteur Baaba Maal. 22 ans plus tard la magie est toujours aussi présente. Après quelques jours passés à visiter le pays, il retrouve avec plaisir ses amis musiciens d'antan, et tous passent les 9 jours suivants au studio 2000 de Dakar à enregistrer ce perspicace "In Search Of The Lost Riddim", oeuvre majeure et incontournable pour tous les amateurs de musique africaine.
Un album 100% acoustique où sont présents entre autres Baaba Maal, Mansour Seck, Alioune M'Baye Nder ou Cisse Diamba Kanoute, apportant chacun leurs contributions chantées ou musicales, et simplement impeccables de professionnalisme.
Ernest Ranglin est évidemment le chef d'orchestre du projet mais laisse chacun s'y exprimer très librement, conférant à l'ensemble une unité indéniable qui, à l'écoute, transparait de manière certaine. Tous prennent beaucoup de plaisir à jouer ensemble pour nous offrir 11 titres et 70 minutes d'évasion.
Une immersion dans le secret des sages, à la recherche des rythmes oubliés.
Acheter l'album