Infertilité et psychologie
Non, l’infertilité “n’est pas dans la tête”. Du moins, les éléments confirmant cette hypothèse sont peu nombreux et disparates. Alors, pourquoi la psychologie devrait se mêler d’infertilité ?
Parce que l’attente de l’enfant qui tarde à venir, l’incertitude quant à la réussite du projet, la lourdeur des traitements médicaux, la différence de vécu (ou moins, la différence de communication) entre homme et femme, etc. induisent des difficultés psychologiques qui peuvent aller jusqu’à la dépression et une anxiété importantes. Irritabilité, sentiment de vide, culpabilité, honte, perte d’estime de soi … autant de sentiments et d’émotions négatives qui rendent ces parcours très difficiles.
L’objectif premier d’une prise en charge psychologique ne sera donc pas forcément de restaurer la fertilité, ou d’augmenter les chances de succès des traitements.
Plus modestement, et plus réalistement, l’objectif d’une telle prise en charge est au minimum de restaurer une qualité de vie personnelle et une relation conjugale harmonieuse où chaque conjoint peut offrir à l’autre le soutien nécessaire. Pouvoir exprimer ses difficultés, prendre du recul, “vider son sac” y contribueront.
Vivre plus sereinement son infertilité est déjà bien ; si une grossesse survient, ce sera la cerise sur le gâteau