Quel titre de film provocateur! L’affiche au cinéma déclencha en moi des rafales de rires aux éclats. J’en eus la fibre équilibrante toute vibrante. Un seul désir : mettre sous les projecteurs nos angles peu flatteurs. Exposer en plein jour nos pires atours. Et rendre adorable le détestable.
Relaxez. Vous êtes à l’abri. Car aujourd’hui, la détestable, c’est moi! Ô la la!
Il y a les soirées au ciné. Je suis un bon public qui se laisse captiver par des mondes inventés. Mon plaisir exclut tout babillage et traduction simultanée pendant les représentations. J’informe poliment l’entourage de garder ce comportement pour la maison. Détestable, c’est mon nom!
Il y a ceux et celles qui me rendent visite. J’aime le beau fini lustré de mes planchers de bois franc. C’est pourquoi mes invités sont gentiment conviés à porter pichous, chaussettes, pantoufles, voire pieds tout nus, plutôt que de déambuler avec leurs beaux souliers. Détestable, je le sais!
Il y a les gens qui pensent qu’on peut avoir une vie dorée, sans connaître de moments désenchantés. Désolée de crever votre bulle qui fabule, chers incrédules, mais la vie est constituée de deux côtés. Et qui prétend le contraire est un prestidigitateur de première. Détestable, c’est clair!
Il y a les nouveaux bonzes de la culpabilité, ceux qui nous accusent d’être les seuls responsables de la fonte des glaciers, alors qu’eux-mêmes en personne nous annonçaient quatre décennies plus tôt une nouvelle ère de glace version eskimo. On se croirait à drôles de vidéos. Détestable, j’assume le mot!
Il y a les vendeurs de sensations fortes, ceux qui nous prédisent mille et une catastrophes pendant que notre belle planète poursuit ses révolutions autour de son fidèle lumignon. Ils omettent de mentionner que cette valse est là pour durer encore quatre milliards d’années. Détestable, c’est ma destinée!
L’amer à boire est en quelque sorte la morale de cette histoire. Nous sommes détestables quand les valeurs que nous honorons correspondent à celles que d’autres ont en aversion. Maîtriser l’art de respecter les leurs tout en respectant les nôtres, quel moyen irréfutable de devenir à leurs yeux tout à fait adorables!
Il est temps de reconnaître les mérites de ce détestable qui nous irrite. Et lui dire merci de nous montrer ce qu’on aime déjà. Et ce qu’il reste à aimer de soi.
L’amour est un peu fou. Il adore. Il déteste. Puis, un jour, il aime tout.
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