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La plénitude de la vie de Edith Wharton, Une affaire de charme

Par Mango
La plénitude de la vie de Edith Wharton, Une affaire de charmeElle est plongée dans une léthargie heureuse vécue comme   une douce torpeur,  une délicieuse lassitude au cœur d’un après-midi d’été  que transperce parfois un élancement de douleur.C’est fini. On lui ferme les yeux. Elle  se retrouve bientôt dans un endroit merveilleux, plein de lumière et semblable aux paysages  vaporeux de Shelley  avec  les fonds azurés de Leonardo et face à elle,  l’Esprit de la vie  lui demande si elle a jamais su ce que c’est que de vivre. Ce à quoi elle répond n’avoir jamais connu la plénitude de la vieUne transaction s’établit alors :.  puisqu’elle aime son mari mais que celui-ci, trop différent, ne se donne pas la peine  de  la connaître  suffisamment bien pour partager ses moments d’extase artistique comme à Florence,  par exemple,  devant le tabernacle d’Orcagna à Orsanmicheleune véritable âme sœur lui est présentée, un être dont l’âme l’attire avec une force irrésistible.La plénitude de la vie de Edith Wharton, Une affaire de charmeLeur entente est parfaite. A peine l’un commence-t-il une phrase que l’autre la finit. Mais quand il lui propose de vivre ensemble pour l’éternité elle se préoccupe de savoir le sort réservé à son époux terrestre après sa mort. Trouvera-t-il aussi son âme sœur ?Non, lui est-il répondu puisqu’il l’a déjà trouvée en elle. Elle décide alors de l’attendre pour qu’il n’ait pas le cœur brisé par son abandon et après s’être séparée de son double aimant elle attend en souriant , sur le seuil de l’éternité, son amour terrestre si imparfait mais si absolu . Mon avis : Etrange texte, sorte de fable  sur la recherche de l’âme sœur après la mort, sous forme de dialogues entre esprits s’interrogeant sur la plénitude de la vie , la rencontre du double mystique, la fidélité et la liberté du choix de son compagnon d'éternité. La plénitude de la vie de Edith Wharton, Une affaire de charme
L’héroïne n’a pas de nom. Tout commence au moment de sa mort. Cette nouvelle me laisse perplexe. Je ne sais trop qu'en penser. Ce n'est pas ma préférée du recueil de nouvelles  disparates dont elle est tirée: Une affaire de charme
La plénitude de la vie de Edith Wharton (Une affaire de charme, Flammarion, 2002, 217p) Traduit de l'anglais (Etats-Unis)  par Jean PavansLe tabernacle d'Orcagna à Orsanmichele, Florence

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