Il fut le pionner de la presse indépendante au Cameroun, et il est resté l'icône d'un journalisme intègre et efficace. Pius Njawé s'en va au moment où la presse camerounaise a plus que jamais besoin de modèles. Ce combattant armé de sa seule plume et coiffé de sa seule probité nous quitte au moment où le pays souffre justement de la raréfaction des hommes droits.
A travers mes larmes, je lui dédie ce petit poème. Si dérisoire, face à une telle perte...
Comme une lampe dans la nuit
Comme une lampe dans la nuit
Toi, le combattant, toi mon frère Pius
Toi, le guerrier casqué de sa probité
Toi, le soldat armé de sa seule plume
Toi, l'intrépide fantassin
Le papier seul était ton bouclier
Et ta parole était force
Et ton regard était vigueur
Comme une lampe dans la nuit
Toi, Njawé, tu nous guidais
Aujourd'hui nous te pleurons
Et nos larmes rempliront l'estuaire
Puis nous nous lèverons
Pour marcher debouts et droits
Sur la route que tu nous traças
Comme une lampe dans la nuit.
Atango