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Le pays de la liberté, Ken Follett

Par Wellreadkid

http://blogobook.free.fr/images/Couvertures/pays_de_la_libert%C3%A9.jpgKen Follett est avant tout connu pour son œuvre titanesque nous narrant l’histoire d’une poignée de personnages autour de la construction d’une cathédrale dans l’Angleterre moyenâgeuse. Mais, avec « Le pays de la liberté », Ken Follett nous montre qu’il s’intéresse à d’autres périodes de l’histoire et confirme son talent.

Nous sommes en 1768, en Ecosse et tout sépare Mack McAsh de Elizabeth Hallim. Et il faudra un affrontement devant une église pour qu’ils s’adressent la parole pour la première fois.

Mack est mineur, et dans les faits, esclave de sir Jamisson, le propriétaire. Jeune et fougueux, Mack ne supporte pas l’injustice de sa situation et souhaite plaider la cause des mineurs auprès d’un avocat londonien tapageur.

Du côté d’Elizabeth, un mariage se profile : son père, décédé quand elle n’avait que trois ans, n’a laissé à la jeune fille et à sa mère que des dettes. Pour Elizabeth, indépendante et féministe, il n’y a pourtant d’autre issue que le mariage avec un des fils de ses riches voisins, les Jamisson.

Rien en commun, vraiment, jusqu’à cette affrontement à l’église, où Mack ose se lever et déclamer ses droits. Et où Elizabeth réalise qu’il y a autre chose que son monde doré peuplé de robes, d’étalons et de mariages arrangés.

De l’Ecosse au Nouveau Monde, en passant par Londres, leurs chemins ne vont cesser de se croiser. Mais un pauvre mineur peut-il prétendre au cœur de Lady Jamisson ?

Le récit est bâti sur deux personnalités assez semblables, toutes deux charismatiques et volontaires. Elizabeth, dite Lizzie, a tout d’une féministe, et Mack, tout d’un révolutionnaire. Malgré cela, leur idylle peut sembler un peu convenue. Mais les obstacles sont nombreux pour ceux deux personnages têtus et attachants.

J’ai retrouvé avec plaisir la plume de Ken Follett, fluide, vive, servant une peinture étonnamment juste de la société du XVIIIème siècle, abordant des thèmes politiques (que deviennent les lois dans les mains des puissants ?) ou philosophiques (la liberté), tout en évoquant des réalités sociales de l’époque (les mariages semi-arrangés, la pauvreté, les abus, les viols, la facilité avec laquelle on pouvait écoper de la peine maximale). Chose intéressante, Ken Follett ne se cantonne par à l’Angleterre mais nous dévoile le Nouveau Monde, une Amérique en révolte qui marche résolument vers son indépendance, qui jette le thé dans le port de Boston et fait la guerre à la métropole. Vous croiserez même un certain Washington.

En somme, le côté fresque historique de l’histoire sauve le côté « histoire d’amour contrariée » et fait de ce roman un livre très plaisant, parfait pour l’été.


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