Enfin, le coucher du soleil,
Cette nuit c'est une dynamique qui s'éveille,
sous mes yeux émerveillés,
Un festival de bruits, d'odeurs, de couleurs,
qui encensent mes souvenirs et mes pensées,
Je me laisse emporter par ce flot qui demeure...
Une éternité, un instant de gloire,
Au sommet du monde moderne, de la ville qui s'esclaffe,
Je ris, je vis, je pleure puis renaît dans l'espoir,
une onde magnifique engendrant ce paragraphe.
La nuit semble à son apogée,
Le vent caressant mes idées,
les élevant plus haut que cette immensité.
D'ici, je trône sur mon modeste palais,
Et du confins de l'univers, je reçois complaintes et déboires
Du Soleil disparu et qui s'est laissé choir,
Qui, au jour apparu, regrette son départ,
Observant jours après jours, secondes après secondes,
Les penchants ignobles qui par l'homme abondent.
Ce chaleureux grand astre déplore cette ignominie,
Et se plaint, en vain, face à des assourdis.
Je reste seule, aux aguets, spectatrice de ce replis,
Je cherche les mots, les solutions. Rien ne vient donc je prie.
Les dédains de la ville, qui la nuit, se permet,
offusquent les grands sages, témoins du présent et passé,
Mon trône s'éffrite et je reprends conscience,
Je revois ces lumières mates et sors de ma transe.
Le rideau tombe, je suis au balcon de mes pensées,
Face aux bruits, lumières et coeurs brisés,
peut-être est-il temps d'aller se coucher...
Et pourquoi ne pas rester encore un temps,
A observer le trafic de la rue qui reprend,
A se laisser bercer pas ses idées,
Je reviendrais, ici, pour y siéger,
Chaque jour si il le faut afin d'imaginer,
Milles aventures et épopées,
Chuchotées par les absents et les discrets.
En tant que spectatrice je me dois de révéler,
Ce qui n'ai ni vu, ni entendu mais simplement pensé.