Citoyens !
On vient d’assister à un moment télévisuel où Nicolas Air Sarkozy a tenté avec l’aide aimable de David Pujadas de déminer la crise dont il est sujet.
Au menu, les classiques de la communication de crise :
- rétablir les faits et diminuer la gravité du sujet
Nicolas Sarkozy : “La Commission la plus prestigieuse de l’Assemblée Nationale, j’ai voulu qu’elle soit tenue par un député de l’opposition pour que les comptes soient certifitée”
T.Dupont rappelle sur Twitter que “Dès le premier contrôle du budget élyséen, la Cour des comptes a levé le lièvre des sondages. Et l’UMP s’est opposée à toute enquête”
Nicolas sarkozy “”je n’ai pas le droit de céder aux premiers fébrilements du commentateur“”. Et là c’est intéressant : Nicolas Sarkozy, après avoir envoyé ses troupes à l’affrontement direct (les autres manipulent l’opinion, à savoir le PS), prend une posture d’homme d’Etat. Son (seul) avantage comparatif. - montrer les coulisses et accepter une part de responsabilité indirecte
“trop d’appartements de fonction, trop de voitures de fonction(…) peut-être parce qu’autrefois Versailles et la royauté, je ne sais (…). J’ai donc décidé que désormais les Ministres ne bénéficieraient d’appartements de fonction que lorsqu’ils en ont vraiment besoin” en mettant en regard les Ministre de l’Intérieur et les Secrétaires d’Etat“ - reprendre la main et montrer que les actions sont déjà en train de résoudre le problème :
“”Nous allons supprimer 10 000 voitures de fonction”" - répartir la prise de parole en minorant la crise et en maximisant les sujets suivants dès 20h35
“parlons des injustices. La première injustice, n’est-ce pas d’avoir un système qui ne permette pas de financer les retraites des retraités ? (…) On parle M. Pujadas de la réforme des retraites depuis 1991, le livre blanc de Rocard, un homme de grande qualité (…). Notre système est un système par répartition (…). Par définition, tous les Français sont concernés (…). Pour trouver l’argent (…), première solution, on diminue la pension des retraites (…). Deuxième solution, le Parti Socialiste (…) propose 37 milliards d’augmentation d’impôts (…). On diminue le pouvoir d’achat (…). Si j’augmente les impôts sur les entreprises, alors plus de délocalisation (…). Le monde est un village David Pujadas”.“ - créer des mimétismes et essayer de pousser la perception immédiate des citoyens :
“#exclusif un sondage opinionway-lefigaro-mougeotte juge le President déjà convaincant” via Marc Vasseur
Bref, du classique, du archi classique. Reste à savoir si les citoyens surconnectés ne risquent pas de s’agréger afin de ne plus jouer le rôle fébrile d’observateurs lyncheurs. Mais celui de défibrillateur.
“je n’ai pas le droit de céder aux premiers fébrilements du commentateur”