Stieg LARSSON – La fille qui rêvait d’un bidon d’essence et d’une allumette (Millénium 2)

Publié le 12 juillet 2010 par Aventuresheteroclites

Actes Sud, collection Actes Noirs (2006) – 653 pp.

Titre original : Flickan som lekte med elden (2006)

Pour résumer: Il s’en est passé des choses depuis que nous avions entendu parler de Lisbeth Salander… un après les évènements du tome 1, elle a quitté Stockholm et profite de sa nouvelle liberté financière autour du monde.  Pour rien au monde elle ne veut revoir ce Michael Blomkvist. Lui a retrouvé sa place au sein de son magazine Millénium, et s’apprête à lâcher une bombe médiatique à l’aide d’un nouveau collaborateur: une enquête sur le trafic de femmes, qui mêle policiers et personnalités. Puis un soir, alors qu’il rend visite à son collaborateur, il le retrouve mort ainsi que sa compagne, assassinés par balles. Le lendemain, Nils Bjurman, le tuteur de Lisbeth Salander, est lui aussi retrouvé mort. Les empreintes sur l’arme du crime parlent sans détours: elles appartiennent à Lisbeth. Une folle course poursuite se met en place, son passé est fouillé, elle est introuvable… Blomkvist est néanmoins convaincu de son innocence.

♣ J’ai résisté quelque chose comme 20 H après avoir fini le premier tome avant de craquer et d’entamer comme une vorace ce deuxième tome. Tout est dit!

Impressions de lecture: Sachant les grands aspects de l’intrigue avec  l’adaptation ciné le suspense était quasi nul, mais j’ai pris plaisir à lire en détail le passé de Lisbeth, ses répliques bien senties. L’ambivalence du personnage est bien développée, là elle prend tout le charisme de l’héroïne qui a fait le succès de la trilogie. Et puis le Blomkvist est moins présent que dans le tome 1, ce qui n’est pas pour me déplaire.

♦ L’intrigue en elle-même m’a semblée plus intéressante que celle du tome 1, plus riche, centrée sur Lisbeth. Le style est moins pire que dans le premier, les dialogues sont meilleurs, plus incisifs. Oui il y a des sacrées longueurs, des intrigues parallèles (tout le tintouin interne de la police par exemple) pas franchement intéressantes, mais je suis dingue de ce « foutu petit bout de femme compliquée » et tant pis pour les défauts du truc. Comme pour le tome 1 les personnages ne survivent qu’en dormant deux heures par nuit, avec du café et des tartines, trois gorgées d’eau, mais ces « incohérences », ces « bizarreries » me font plus sourire qu’autre chose.

♣ L’adaptation ciné opte pour certains raccourcis, le livre offre plus de nuances, en particulier sur Lisbeth (sa relation ambivalente avec Blomkvist est complètement zappée dans le film) et aussi le « géant blond » qui est un Terminator sans cervelle dans le film, il est plus crédible dans le bouquin.

J’entame le tome 3… et je n’ai même pas peur de ses 710 pages.


Filed under: Bouquins, Littérature suédoise